Sarkozy hué à Saint-Lô : le préfet et le directeur de la police mutés

Publié le 03 février 2009 par Hern


D'après l'article de Bob34

Grosse polémique après l’annonce de la double mutation du préfet et du directeur de la police de la Manche, Jean Charbonniaud et Philippe Bourgade, suite à la visite mouvementée de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô le 12 janvier dernier.

Le président de la République n’aurait pas apprécié d’avoir été sifflé.

Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, a reconnu vendredi 30 janvier que la gestion des manifestations qui ont accompagné le déplacement de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô "a pu être pris(e) en compte" dans la décision de muter le préfet de la Manche Jean Charbonniaud, six mois seulement après son arrivée dans le département.

De son côté, Raymond Soubie, le conseiller social de Nicolas Sarkozy a déclaré sur RTL : "Il y a périodiquement des mutations de préfets, ça a été une mutation de préfet, ça n’est pas un élément nouveau dans l’histoire de la République. Celle-là ne me paraît pas anormale. Il y a eu des manifestations, à la fois des manifestants qui ont approché très près du président et des réactions très fortes à l’égard de quelques syndicalistes dans l’autre sens".

Des élus UMP et PS de Normandie, ainsi que le président du MoDem François Bayrou ont dénoncé la "sanction" de Nicolas Sarkozy.

Ironie de l’histoire : dans un classement établi par Le Figaro et publié en juin 2008, Saint-Lô était arrivé en tête du palmarès de l’efficacité de la police en France (hors Paris), avec 27,4 faits élucidés par policier, soit plus du double de la moyenne nationale...

Une efficacité qui n’aura pas suffi au directeur départemental de la sécurité publique de la Manche, Philippe Bourgade, pour sauver sa tête. Sarkozy en a décidé autrement en usant de son pouvoir en toute circonstance.

Cette affaire rappelle le limogeage du patron des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi, à la suite de l'intrusion le 30 août 2008 de nationalistes dans la villa de Christian Clavier, ami du chef de l'Etat. Les syndicats de police avaient alors estimé que la sanction n'était pas justifiée.



Qu’auraient du faire ce préfet et ce directeur de la sécurité publique ?

tirer sur la foule ? déporter les survivants à Guantanamo pour les torturer et leur faire avouer leur appartenance à “l’ulta gauche” qui est tant à la mode ?

Je suis volontairement provocateur dans mes derniers propos car je suis vraiment révolté par cette décision de Nicolas Sarkozy !