Mémoire visuelle : les mystères du souvenir (I)

Publié le 04 février 2009 par Den1971

Percevoir, encoder et reconstruire... Tel est le fondement de la mémoire visuelle. Propre à chaque personne, elle est fonction de critères génétiques mais aussi émotionnels et environnementaux.

Trois images par seconde, c'est ce que notre oeil perçoit en moyenne. Mais le cerveau ne peut pas faire face à un flux d'informations aussi important. Une sélection s'impose donc. Notre système visuel établit-il des priorités? Le cerveau mémorise des données en fonction de notre vécu, de notre sensibilité, de nos émotions et de nos motivations. Par exemple, pour se rendre à son bureau quotidiennement, on passe toujours devant les mêmes endroits mais sans vraiment les voir. Sauf si ces informations deviennent nécessaires pour situer le bureau.

Composante du souvenir

La sélection peut aussi être influencée par des caractéristiques physiques de l'image : un mouvement ou un changement d'intensité lumineuse dans le champ visuel peut focaliser l'attention. "La mémoire visuelle, c'est la perception de quelque chose (visage, couleur, forme, ...), son encodage, puis sa reconstruction. C'est une composante du souvenir qui complète d'autres composantes comme le son, l'odeur, ... Le cerveau a besoin de tous les éléments pour mémoriser. Nous ne récupérons pas un souvenir visuel, mais nous reconstruisons le même réseau neuronal. Un ensemble de zones du cerveau s'activent en même temps : le lobe occipital, le lobe frontal, mais aussi l'hippocampe, le cortex émotionnel et le cortex temporal."


Source : panorame n°101

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