Songyos Sugmakanan, Deauville festival du film asiatique 2007
sortie le 22 aoutAlors que le jury lui a préféré le film de son célèbre compatriote thaïlandais Apichatbong Wherasethakul "Syndromes and a century" (Grand prix) , il ne faisait nul doute, ayant assisté aux deux projections, que le public n'avait pas été sensible au premier auquel il n'avait rien compris.. mais avait ovationné longuement le second : après la projection du "Pensionnat", le réalisateur et ses acteurs, tous très jeunes, furent longuement applaudis et ce n'était que justice...
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Notes* :
Film coup de cœur magique dès les premières images. Le récit autobiographique de l’enfance du réalisateur : à l’âge de douze ans, Ton, en conflit avec son père, est envoyé en pension en cours d’année scolaire. Non seulement le choix de filmer les lieux et l’ambiance avec la vision et l’état d’esprit de l’enfant terrifié arrivant dans un lieu inconnu et hostile est intelligente mais le parti pris de forcer le trait, d’en faire un univers quasi-fantastique, souvent cauchemardesque, fonctionne à merveille. Il faudra longtemps, les deux tiers du film, pour que les images, sublimes au demeurant, s’éclaircissent et que Ton retrouve le sourire, se sente enfin bien dans le pensionnat (une heure avant qu’on filme enfin la bâtisse en réalité). Un vrai moment de grâce, le meilleur film que j’ai vu depuis le début du festival.