Sécurité pour les commerçants

Publié le 07 février 2009 par Dornbusch

Je sortais tout juste de lire un article du Monde sur la recrudescence des petits braquages contre les commerce de proximité quand je suis passé hier soir devant la supérette 8 à 8 du centre de Fontenay qui venait de se faire braquer. Spectacle désolant, commerçants traumatisés, dégâts matériels.. La lâcheté des auteurs de tels actes est sans limite, comment ne pas craindre de plus que les très rares commerce encore ouverts la nuit à Fontenay ne décident de baisser le rideau et de femer à 8 heures plongeant cette ville une fois pour toute dans l’obscurité et la tristesse à la nuit tombée.

Ce n’st pas de rotomontades écuritaires dont ont besoin ces commerçants mais de vraie sécurité, au lieu de mettre tant de moyen à contrôler d’honnetes manifestants ou des barrières  de policiers pour intercepter quelques sans papiers à la gare de Val de Fontenay.

Que les forces de sécurité protègent les honnêtes citoyens, empêchent les dealers et leurs chiens qui règnent nuit et jour dans certains quartiers de la ville de créer un climat d’insécurité, identifient et arrêtent les quelques bandes qui pour une poignée d’euros terrorisent les commerçants.

C’est cela la sécurité que nous voulons, pas des colonnes de statistiques ou des milliers d’expulsions.

David Dornbusch

Secrétaire de la section socialiste de Fontenay sous Bois - Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)

Les petits braquages contre les commerces de proximité prolifèrent

Capuche et cagoule sur la tête, deux hommes, âgés de 19 et 20 ans ont braqué, très tôt jeudi 5 février, un magasin Franprix, rue de Lourmel, dans le 15e arrondissement de Paris. Armés de pistolets 8 mm et 7,65 mm, ils ont obligé la gérante de la supérette et quatre employés présents à leur remettre une partie de la recette de la veille: 2 400 euros. Ils ont ensuite pris la fuite par le métro, abandonnant sur place la moto volée dont ils comptaient se servir mais qui ne démarrait pas. Repérés par les caméras de surveillance de la RATP, les voleurs, qui habitent tous deux le 19e arrondissement, ont été appréhendés par la police cinq stations plus loin.

Ce fait-divers est un nouvel exemple du petit braquage qui, depuis plusieurs mois, connaît un essor significatif. Les banques ne sont pas, ou très peu, concernées. Les petits commerces sont les premiers visés : “Les épiceries qui ouvrent tard, les pharmacies, les buralistes, les boulangeries, tous ceux qui ont des horaires atypiques”, détaille Gérard Atlan, président du conseil du commerce de France. “Enfin, les endroits où il y a encore un peu d’espèces.”

Les sommes dérobées sont souvent dérisoires, quelques centaines d’euros, parfois moins. On braque pour 70, 80 euros… Les auteurs sont jeunes et très mobiles, car la plupart du temps, ils se déplacent d’un quartier à l’autre en deux roues. La police a du mal à se repérer dans cet univers qui n’a plus rien à voir avec le grand banditisme d’autrefois. “C’est le désordre dans la délinquance !”, s’exclamait récemment un responsable de la préfecture de police.

Ce phénomène a progressé de 15 % en un an, selon l’Observatoire national de la délinquance. Il concerne en priorité la région parisienne (elle totalise 45 % des petits braquages) et, pour une part notable, Marseille et sa région. A Paris, 555 braquages de proximité ont été enregistrés, soit deux tous les trois jours. C’est bien moins que les hold-up des années 1990, mais l’évolution est inquiétante dans la capitale: +21 % en un an.

“DERRIÈRE, IL Y A LES STUPS”

Aucun secteur n’est épargné. En janvier, c’était un restaurant dans le 5e arrondissement, en décembre, un numismate dans le 2e… La tendance est identique en Seine-Saint-Denis : 527 vols à main armée ont été recensés en 2008, soit une augmentation de 21 %. Mêmes cibles : restaurants, épiceries, coiffeurs, pharmacies, boulangeries. Et mêmes butins très modestes.

Certaines fois, les armes sont factices, d’autres non. Les responsables policiers redoutent la situation où une patrouille ferait usage de ses armes face à des jeunes faussement équipés… Des drames ont déjà eu lieu. La veille de Noël, le patron d’un bar-tabac à Villaute, sur la commune de Séranon (Alpes-Maritimes) a été tué par balles par ses agresseurs. A Paris, le 12 janvier, c’est l’employé d’un restaurant japonais qui a poignardé le braqueur.

La prolifération de tous ces petits hold-up se répand dans un contexte où le chômage repart à la hausse et où les difficultés économiques s’accroissent. Il est cependant difficile de lier cette nouvelle délinquance à la seule crise. “C’est une conséquence des actions que nous menons contre la drogue et l’économie souterraine, car nous les déstabilisons”, veut croire la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie. “Derrière, il y a les stups”, acquiesce un commissaire.

Jeudi 5 février, la ministre a réuni, place Beauvau, les représentants du commerce, les directeurs de police, le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, et les préfets de la petite et grande couronne parisienne. A la sortie, elle a annoncé des “contrôles fixes” devant les commerces “sensibles” et dont la situation permet une fuite rapide, mais aussi “dans les quartiers d’où viennent le plus souvent les délinquants”.

Isabelle mandraud