Lost : 5.04 The little prince

Publié le 07 février 2009 par Tao

Les frayeurs du premier épisode sont derrière nous et je commence à m’amuser avec les voyages dans le temps. Ceux ci sont bien exploités même si pour le moment ils n’ont pas encore servi à quelque chose de majeur mais cela devrait venir. Mais si cet épisode est à nouveau excellent, il n’est pas vraiment surprenant. Ainsi, il est assez facile de deviner une foule de chose que ce soit sur l’île ou sur la terre ferme de Los Angeles. Il n’est ainsi pas très compliqué de comprendre que l’homme à la mer est Jin et ça m’a fait super plaisir de le revoir. Je me doutais qu’il n’était pas mort dans l’explosion du bateau. Au fil du temps, il est devenu l’un des personnages les plus sympathiques de la série, sans doute car il fait un peu candide dans sa façon de s’exprimer en anglais. De plus cette nouvelle pourrait être un point crucial pour forcer Sun a retourner sur l’île. Car la voir en méchante est totalement grotesque. Ça aurait pu être intéressant mais je n’arrive pas à la trouver crédible une seule seconde. Il est normal qu’elle se méfie, elle est visiblement la plus aigri d du groupe des six mais je n’accroche pas du tout à cette Sun nouvelle version. Mais une question se pose le Locke du futur sera il au courant de la survie de Jin ? Les voyages dans le temps rendent Sawyer nostalgique sur son passé et on voit combien il tient à Kate. C’est un Sawyer plus sensible que l’on découvre mais aussi plus sûr de lui, plus raisonnable. Je ne dirai pas qu’il est devenu un grand sage mais on voit l’évolution du personnage depuis le début de la série. Si certains avaient besoin de quitter l’île, on comprend pourquoi lui devait y rester. J’aime bien aussi comment se construit sa relation avec Juliette. On les avait assez peu vu ensemble les années précédentes et là ils forment un duo original et touchant. Locke est dans son monde à lui, Faraday, Myles et Charlotte sont à part. Sawyer et Juliette sont ainsi les deux seuls à pouvoir se comprendre. J’en viens même à imaginer une possible romance entre eux. Kate étant inévitablement destinée à finir avec Jack d’une façon ou d’une autre.

Deuxième grosse révélation qui n’est pas non plus une surprise, c’est le retour de Rousseau sous les traits d’une nouvelle actrice plus jeune ressemblant un peu à Virginie Ledoyen version La plage de Danny Boyle. Dès qu’on entend parler français, on sait quand on se trouve, c’est à dire au moment de l’arrivée du groupe de Rousseau sur l’île. Et à partir de ce moment là tout s’emboite. Le fameux virus dont parlait Rousseau est sans doute ce qui touche Charlotte, Myles mais aussi Juliette. Je pensais au départ que cela touchait uniquement les gens extérieurs à l’île, comme une sorte de protection naturelle et infaible contre l’envahisseur, mais cette théorie élaborée en deux secondes durant l’épisode tombe vite à l’eau car Juliette semble en soufrir aussi. Reste à savoir évidemment combien de temps cette phase temporelle va durer car pour le moment nos voyageurs du temps ne sont jamais restés deux épisodes au même endroit.

A Los Angeles, il ne se passe finalement pas grand chose mais malgré la présence de Jack et de Kate, j’ai trouvé cela plaisant. On se laisse emporter par l’action même si là aussi il n’y a rien de surprenant. L’avocat étant au service de Ben. Il s’agit donc là d’un simple stratégème de manipulation de Ben pour faire peur à Kate. Comme rien n’est fait au hasard, on nous ressort la mère de Claire mais je me demande bien à quoi elle pourra bien servir par la suite. Néanmoins elle va forcément commencer à se poser des questions car Jack lui en dit à la fois trop et trop peu sur Aaron. Mais y a t’il vraiment une vraie piste à ce sujet ? J’en doute un peu. De toute façon, le temps presse pour Ben et les Oceanic six et à mon avis les choses peuvent aller très vite. Locke pense que la solution pour ramener tout le monde se trouve à la station de l’Orchidée. Et à mon avis, on se dirige vers un genre de contraction temporelle. C’est comme cela que je vois les choses depuis le début et je serai surpris si on allait vers quelque chose de différent. Ainsi si pour les Oceanic 6 il s’est déroulé trois ans, j’ai dans l’idée qu’il ne se sera écoulé que quelques semaines (voir moins) pour le reste des rescapés restés sur l’île. Il faudra alors savoir ce qu’il se passera ensuite. Le temps va t’il revenir à la normale ou seront il bloqués à une époque ? Tout cela est vraiment très flou mais le potentiel est en tout cas toujours aussi énorme. La preuve, c’est toujours aussi amusant d’imaginer ce qui va arriver par la suite. Et détail tout personnel, j’ai fait des bonds en voyant le nom de Stéphanie Niznik (Nina Feeney dans Everwood). Certes elle n’a pas un grand rôle, mais ça fait toujours plaisir de la revoir.

Conclusion : Après avoir été réellement surpris par la tournure des événements durant les deux premiers épisodes, ce nouveau type de narration commence à me plaire. En fait, il suffit d’entrer dans le mécanisme, de se laisser une nouvelle fois guider par la série en lui faisant confiance, sans pour autant rester passif. Lost a toujours été une série qui lance des défis à ses téléspectateurs, qui fait confiance à ses derniers. Et une nouvelle fois, la série n’a’pas peur de nous bousculer et j’avoue l’avoir été. Je me suis demandé après le 5.01 où la série nous entrainait, ce qui lui arrivait, n’était elle pas là en train de sombrer ? Aujourd’hui sans vraiment comprendre, on y voit plus clair la série est pour moi toujours aussi passionnante et bien écrite. Qui plus est, il me tarde de voir le retour des Oceanic six sur l’île, je pense que c’est ce que l’on veut tous et cela est une motivation supplémentaire. Au final, l’épisode ne sert pas à grand chose mais il reste plaisant, prenant et il prépare le(s) suivant(s) entre l’expédition des français, le virus et la destinée de Locke qui nous le dit bien, il veut ramener les évadés sur l’île même s’il doit en mourir.