Flâner à Papeete......quelques lieux emblématiques

Publié le 08 février 2009 par Vanzac



Quai Des Bonitiers.
Face au Rétro, au bout du Port de Plaisance plusieurs poti marara et autres bonitiers sont amarrés. Les pêcheurs jouent à la pétanque sous les magnifiques Tiare Tahitensis, sous le regard impassible du Tiki bicéphale, qui porte entre les deux têtes une branche basse de l’un des arbres fleuris! Ils marquent des points, une hinano à la main, certains grattent un yukulele et les autres se racontent la pêche mouvementée de la nuit passée, d’autres préparent les glacières et les cannes en bambou. D’autres enfin, dorment du sommeil du juste, les bras en croix à l’arrière de leur embarcation, épuisés par leur dernière épopée. Etonnant contraste avec le quai voisin qui voit régulièrement débarquer des équipages néo-zélandais ou américains, tirés à quatre épingles, dans leur uniforme blanc étincelant !
Motu Uta.
Le Port actuel ne ressemble en rien a à l’îlot paisible ou Pomare avait l’habitude de flâner .
Un port contemporain, une véritable ville dans la ville faite de forteresses d’acier, constituées de centaines de containers géants qui attendent d’être déchargés pour approvisionner le Pays. Des porte containers, géants des mers, des goélettes, les bateaux de pêche Chinois, Coréens… un univers étrange qui vaut la peine d’être abordé ! L’échelle de ce quartier est troublante, faite de docks parfois grouillants aux heures d’arrivées des navires, parfois déserte et inquiétante… Une belle ballade de jogging longe les remblais sur une route ombragée. Le rendez vous des sportifs. Pas ou peu de circulation, nombre de cyclistes viennent profiter de ce « havre de paix »loin des gaz d’échappement du centre-ville.
La Mairie de Papeete.
Inaugurée lors du Centenaire de la ville en 1990, c’est l’un des bâtiments les plus remarquables de Papeete. Inspiré par l’Architecture néo-coloniale, cet énorme édifice est une interprétation à une échelle pharaonique de l’Ancien Palais de la Reine Pomare. Outre les bureaux de l’administration, de nombreuses expositions d’artistes locaux y sont présentées. Les élections des Miss ont lieu sur les pelouses devant la façade principale côté marché. Des moments hauts en couleur.
Temple Paofai.
Le Temple est bâti à l’entrée Ouest de la ville, sur le Front de mer. La communauté protestante est majoritaire 1818, date de la construction de la 1ère église en bambou et niau par le Révérend Crook, fondateur de la Ville de Papeete. Remplacée ensuite par une construction circulaire en pierre et en 1907 par le Temple que l’on peut voir aujourd’hui. Réminiscences tropicales, balustres et lambrequins, dentelles de bois pour souligner les toitures, dans des tons doux de roses, de verts et de blanc. Assister à la célébration du culte le dimanche, un grand moment d’émotion, lorsque l’on est littéralement happé par la puissance des chants religieux, les Himene, scandés par des centaines de croyants, tous en blanc pour les femmes, souvent en robes dites « missionnaires » et dans un ballet de chapeaux tressés. Ferveur, émotion, on peut monter à l’étage dans les tribunes et embrasser la communauté d’un regard ému.
L’Assemblée Territoriale.
Située non loin du Parc Bougainvillée elle est le Siège de l’Assemblée, institution des pouvoirs législatifs. La rivière Papeete prend sa source sur le terrain de l’Assemblée mais elle est invisible car canalisée depuis longtemps.
Lors des fêtes du Heiva, des expositions des travaux des artisans de tous les Archipels sont organisées.
Temple Chinois de Mamao.
Situé côte Est, le « Kanti » de Mamao a été construit en 1987 par la communauté chinoise, sur l’Avenue Clemenceau. On y célèbre chaque année autour de la mi-février le nouvel An Chinois, parade, danse du Lion et du Dragon, défilé en costumes, spectacles d’arts martiaux dans les jardins du Temple, cérémonies religieuses, stands de mets chinois, feux d’artifices, 3 jours de fête très colorés. Manifestations culturelles, démonstrations d’arts martiaux, exposition d'objets d'arts, peinture, calligraphie, chants des provinces de Chine, défilés de mode, manège et jeux pour enfants.
Cathédrale de l’immaculée conception.
La Cathédrale Notre Dame a été construite en 1875, dans l’axe de la rue Jeanne d’Arc, face au Quai d’Honneur. Elle a été restaurée 2 fois depuis. Sans grand intérêt architectural, on remarquera cependant les peintures de la crucifixion. Voir aussi les vitraux datant de la date de consécration de l’église représentant Notre Dame du Sacré Cœur.
Musée de la Perle.
Situé rue Jeanne d’Arc sous le Centre Vaima, un petit Musée, créé à l’initiative de Robert Wan, l’Homme qui a rendu mondialement célèbre la Perle Noire. On y apprend toute la genèse de la vie d’une perle, la formation des îles, l’histoire du pays…Et le musée est ouvert sur la boutique Tahiti Perles attenante et la boutique de duty free. Un petit musée des îles très bien documenté.
La perle de Tahiti
Les perles trouvées à Tahiti sont plus grosses que les perles japonaises. Elles varient entre 8 et 12m. Au delà elles sont exceptionnelles, pouvant atteindre jusqu’à 20mm de diamètre, ce qui les classe dans le joyau d’exception. On connaît la perle ronde et parfaite, c’est la plus recherchée et la plus chère, mais de nombreuses variantes existent. Chacune a son charme et ses amateurs, comme la goutte, l’ovale, la baroque, la perle en bouton et les keshi. On l’appelle la perle noire mais une gamme infinie de tons s’échelonnent du noir profond à l’ivoire délicat. L’aubergine a des reflets violets, le « peacock », est vert irisé, le bleu « canon de fusil », on a un coup de cœur pour chacune. L’Orient est très important dans le choix d’une perle, c’est la profondeur de l’éclat de l’aragonite ou carbonate de calcium qui la constitue, la transparence des couches successives secrétées par l’huître perlière. L’Orient est la qualité ultime, le Lustre définit la brillance et l’éclat de la perle. Tous ces facteurs sont déterminants dans l’expertise d’une perle et déterminent son prix. Les 5 principaux critères d’évaluation d’une perle sont donc le diamètre, la couleur, le lustre et l’Orient, la pureté (les perles sans défaut sont très rares) et la forme. Les perles seront classées de A+ à C en fonction des résultats obtenus vis à vis de ces critères.
Il n’existe cependant pas d’organisme officiel à même de réglementer le marché de la perle, il existe par contre depuis 1998 une classification et définition officielle de la perle noire de Tahiti. (délibération n°98-62 du 11 juin 1998).