Détente entre l'Iran et les Etats-Unis

Publié le 10 février 2009 par Sylvainrakotoarison
(dépêches)
Mahmoud Ahmadinejad prêt à dialoguer avec les Etats-Unis
10 févr 2009 - il y a 4 heures 57 min
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est dit prêt aujourd'hui à des discussions directes avec les Etats-Unis sur la base du respect mutuel.
Il a ajouté que l'Iran attendait de Washington des changements fondamentaux dans sa politique vis-à-vis de Téhéran.
"La nouvelle administration américaine a annoncé qu'elle voulait changer et s'engager dans la voie du dialogue. Il est très clair que ce changement véritable doit être fondamental et non pas tactique. Il est clair que la nation iranienne accueillerait favorablement de vrais changements", a dit le président iranien.
"La nation iranienne est prête à avoir des discussions, mais dans un climat équitable de respect mutuel", a-t-il ajouté lors d'un rassemblement.
Echange d'amabilités inhabituelles entre Iran et Etats-Unis
10 fév 2009 - il y a 9 min - Edmund Blair
En l'espace de quelques heures, les Etats-Unis et l'Iran ont fait assaut d'inhabituels gestes d'ouverture, tout en les conditionnant, chacun, à un changement d'attitude de l'autre.
Lors de sa première conférence de presse en tant que nouveau chef de la Maison blanche, Barack Obama a dit entrevoir lundi soir de possibles "ouvertures diplomatiques" vers la République islamique avec laquelle Washington a rompu ses relations il y a 30 ans.
Ces ouvertures, "qui peuvent être créées dès que nous commencerons à nous asseoir face à face à une table", devraient permettre, a dit Obama, "d'engager notre politique dans une nouvelle direction", alors que la présidence de George Bush a été marquée par un bras de fer avec la République islamique.
A l'occasion du 30e anniversaire de la Révolution islamique à Téhéran, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répondu mardi en se disant prêt à des discussions directes avec les Etats-Unis sur la base du respect mutuel s'il y a un changement fondamental d'approche de la part de Washington.
"Il est très clair que ce changement véritable doit être fondamental et non pas tactique. Il est clair que la nation iranienne accueillerait favorablement de vrais changements", a dit le président iranien, qui devrait briguer un nouveau mandat présidentiel au printemps prochain.
Obama s'est dit prêt à "adopter à l'égard de l'Iran une approche qui fait appel à toutes les ressources dont disposent les Etats-Unis", tout en réaffirmant que l'Iran devait renoncer à se doter de l'arme atomique, ce qu'il nie vouloir faire.
LE DERNIER MOT À KHAMENEI
Obama a en outre engagé l'Iran à cesser de soutenir des organisations jugées par Washington comme terroristes, comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, et à renoncer à son "discours belliqueux" envers les Etats-Unis et Israël.
En janvier, Obama avait déclaré tendre la main de la paix à l'Iran si celui-ci "desserrait poing". Ahmadinejad avait répondu en réclamant le départ des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan et des excuses pour les "crimes" américains contre l'Iran.
"La nation iranienne est prête à des pourparlers, mais à des pourparlers dans un climat de respect et de loyauté réciproques", a dit mardi Ahmadinejad, sans faire preuve de son habituelle intransigeance.
"De prime abord, cela semble un signal significatif, une ouverture qui encouragera l'administration Obama à penser que les Iraniens sont vraiment prêts à discuter", a estimé Paul Salem, directeur du Carnegie Middle East Center de Beyrouth.
Mais il reviendra en dernier ressort à l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution iranienne, de décider s'il y a lieu de laisser s'amorcer cette réconciliation historique entre les deux pays.
Le religieux, qui observe pour le moment un mutisme total sur les ouvertures d'Obama, a l'habitude de rechercher un consensus parmi l'élite politique.
Or les relations avec les Etats-Unis sont un sujet sensible parmi la classe politique à l'approche des élections présidentielles de juin, où Ahmadinejad affrontera l'ancien président Mohammad Khatami, un partisan de la détente avec l'Occident.
La proximité de ce scrutin n'est peut-être pas étrangère aux propos conciliants d'Ahmadinejad et il possible qu'en attendant son issue, les Etats-Unis comme l'Iran mesurent chichement leurs gestes de rapprochement.
Edmund Blair, version française Marc Delteil
Barack Obama tend la main à l'Iran sous condition
10 févr 2009- il y a 1 heure 51 min - Anne Gearan
Lors de sa première conférence de presse depuis son investiture, principalement consacrée à la relance de l'économie aux Etats-Unis, Barack Obama a également abordé lundi soir plusieurs questions de politique étrangère, notamment sur l'Iran auquel il a tendu la main mais sans rien oublier des griefs de Washington à l'égard de Téhéran.
Lors de sa première intervention télévisée depuis la Maison Blanche, il a dit vouloir "ouvrir" des discussions avec l'Iran dans les prochains mois. "Mon équipe en charge de la sécurité nationale examine actuellement notre politique iranienne en vigueur, examine les secteurs dans lesquels nous pouvons avoir un dialogue constructive, dans lesquels nous pouvons nous engager directement avec eux".
"Mon attente est que dans les mois qui viennent nous allons chercher à créer des ouvertures pour que nous puissions nous asseoir autour d'une table face à face", a dit Obama en reprenant son engagement de campagne de repenser 30 ans d'animosité envers l'Iran sans toutefois donner d'exemple de partenariat.
"Il est temps pour l'Iran d'envoyer des signaux de sa volonté d'agir différemment et de reconnaître que, même s'il a des droits en tant que membre de la communauté internationale, ces droits impliquent des responsabilités", a souligné Obama avant de répéter les traditionnels griefs de Washington contre Téhéran.
Et Obama d'avertir que si l'Iran possédait l'arme nucléaire, cela pourrait relancer une course aux armements, qui déstabiliserait tout le Moyen-Orient. De même, il a rappelé qu'il était "inacceptable" que l'Iran finance des groupes terroristes, comme le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza. Il a dénoncé le "langage belliqueux" utilisé par les responsables iraniens contre Israël, un allié des Etats-Unis.
A propos de l'Afghanistan, le président américain a assuré qu'il ne permettrait pas au réseau Al-Qaïda ou à Oussama ben Laden "d'opérer en toute impunité" depuis certaines zones afghanes, ajoutant qu'en Irak, les institutions politiques étaient en marche, contrairement à l'Afghanistan, où les Etats-Unis "auront à travailler intelligemment et efficacement", sans pour autant avoir déjà mis en place de calendrier.
Barack Obama a également affirmé qu'il existait "sans aucun doute" des zones, le long de la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, où les terroristes menaient leurs activités en toute tranquillité.
Il a expliqué que le représentant spécial américain dans la région, Richard Holbrooke, tenterait de convaincre le Pakistan qu'il n'était "pas acceptable", pour le pays et pour les États-Unis, que des gens, réfugiés dans cette région, tuent des innocents "en toute impunité".
Barack Obama croit fermement que le nouveau gouvernement pakistanais "se soucie profondément de contrôler la situation" et que les Pakistanais désirent devenir des "partenaires efficaces" dans la lutte contre le terrorisme.
Iran: Ahmadinejad prêt au dialogue avec Washington à condition que ce soit "dans le respect mutuel"
10 févr 2009 - il y a 4 heures 1 min
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est dit mardi prêt au dialogue avec Washington à condition que ce dialogue soit basé sur le respect mutuel.
S'exprimant lors d'un rassemblement anti-américain à l'occasion du 30e anniversaire de la Révolution islamique, Ahmadinejad a déclaré lors de son discours de la "victoire" qu'il espérait que les changements annoncés par la nouvelle administration américaine étaient "fondamentaux et pas uniquement stratégiques".
Il a ajouté que son pays était disposé à engager un dialogue avec les Etats-Unis mais "dans une atmosphère équitable et dans le respect mutuel".
Mardi, des centaines de milliers d'Iraniens portant des drapeaux et des banderoles ainsi que des ballons ont envahi les rues de Téhéran pour célébrer les 30 ans de la Révolution islamique de 1979 qui a renversé le régime du shah et amené les religieux au pouvoir.
Les relations entre Washington et Téhéran ont été rompues après la révolution islamique et l'occupation avec prise d'otages de l'ambassade des Etats-Unis par les étudiants.
Lundi au cours de sa première conférence de presse depuis son investiture, le président américain Barack Obama a déclaré qu'il cherchait des ouvertures pour renouer le dialogue dans les mois qui viennent avec l'Iran.
Iran: Ahmadinejad prêt à un dialogue "dans le respect mutuel" avec Washington
10 févr 2009 - il y a 1 heure 58 min - Ali Akbar Dareini
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est dit prêt mardi au dialogue avec Washington à condition que ce dialogue soit basé sur le respect mutuel.
La main tendue d'Ahmadinejad survient au lendemain de la première conférence de presse de Barack Obama au cours de laquelle le président américain a déclaré qu'il cherchait des ouvertures pour renouer le dialogue dans les mois qui viennent avec l'Iran.
S'exprimant lors d'un rassemblement anti-américain à l'occasion du 30e anniversaire de la Révolution islamique, Mahmoud Ahmadinejad a exprimé l'espoir que les changements annoncés par la nouvelle administration américaine soient "fondamentaux et pas uniquement stratégiques".
Lors de ce discours dit de la "victoire", il a ajouté que son pays était disposé à engager un dialogue avec les Etats-Unis mais "dans une atmosphère équitable et dans le respect mutuel".
Le terrorisme, l'élimination des armes nucléaires, la refonte du Conseil de sécurité des Nations unies ou encore la lutte contre le trafic de drogue sont quelques uns des sujets qu'Ahmadinejad souhaite aborder avec les Etats-Unis.
"Si vous voulez combattre le terrorisme, afin d'éradiquer le terrorisme, venez et coopérez avec la nation iranienne qui est la plus grande victime du terrorisme (...) si voulez résoudre la question de la prolifération nucléaire (...) soyez aux côtés de l'Iran afin qu'il vous montre la bonne voie", a dit le président iranien.
Pour Ahmadinejad, le monde est à la "croisée des chemins" parce que, selon lui, la preuve est faite que le pouvoir militaire n'a pas réussi, une allusion directe aux engagements américains en Irak et en Afghanistan. Aujourd'hui, a-t-il souligné, "le monde est entré dans une ère de dialogue et d'esprit".
Mardi, des centaines de milliers d'Iraniens portant des drapeaux et des banderoles ainsi que des ballons ont envahi les rues de Téhéran pour célébrer les 30 ans de la Révolution islamique de 1979 qui a renversé le régime du shah et amené les religieux au pouvoir.
Les relations entre Washington et Téhéran ont été rompues après la révolution islamique et l'occupation avec prise d'otages de l'ambassade des Etats-Unis par les étudiants.