Agent sioniste mais pas secret (3e partie)

Publié le 10 février 2009 par Drzz

  
  
  

  
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Miguel Garroté, mardi 10 février 2009

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http://monde-info.blogspot.com

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Dans la 1 ère partie et dans la 2e partie, j’ai résumé d’une part, ma courte période ultragauchiste ; et d’autre part, la façon dont je suis sorti de cette période ultragauchiste. Je tiens à écrire encore une fois ici que le titre de cette série d’articles – série intitulée « Agent sioniste mais pas secret » – ce titre est volontairement provocateur, puisqu’à gauche, on écrit que je suis ou que j’ai été un agent du Mossad et même du Kidon (or je n’ai jamais eu cet honneur) et toujours à gauche, on écrit aussi que je travaille pour l’ambassade israélienne en Suisse (or je n’ai pas non plus cet honneur-là). Cela dit, si Binyamin Netanyahu devient Premier ministre, j’aurais plaisir à papoter un brin avec l’ambassadeur d’Israël auprès du Bureau européen de l’ONU à Genève, chose que je n’ai plus faite depuis fort longtemps ; et/ou avec l’ambassadeur d’Israël auprès du gouvernement suisse à Berne.

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En réalité, je le réitère encore une fois ici, je ne suis pas un agent sioniste. Je diffuse sur Israël des informations vraies que les médias européens ne diffusent pas. Je suis ouvertement ami du peuple juif et ouvertement ami d’Israël. Mais je ne suis pas un agent sioniste. Car si quelqu’un comme moi est soi-disant un « agent sioniste », alors dans ce cas, les journaleux de l’Agence subventionnée France Presse sont tous des « agents palestinnistes », des « agents fatahistes » et même des « agents hamassistes ».

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Il se trouve que Sarah K., qui rédige actuellement un document sur les services de renseignements, m’a écrit tout récemment (Début des extraits du message que m’a adressé Sarah K.) : « …Quand les journalistes en savent trop on leur fait subir des tensions telles qu'ils sont obliger de renoncer. Certains arrivent encore à effectuer leur travail correctement et pour ceux qui travaillent dans l'ombre et pour les même services dans l'intérêt du leur pays. Mais question : je me demande s’ils ont le choix du libre arbitre ? Ont-ils vraiment le droit de faire leur propre enquête ? Où ne sont-ils pas influencés par ces mêmes services qui ce servent d'eux dans le seul but d'acquérir plus de pouvoir afin d'exécuter des pressions sur tel ou tel pays pour éventuellement renverser un régime en place ? ».

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« N'avez-vous jamais eu le désir ou la curiosité de savoir ce que vous transportiez et pourquoi avoir accepté d'entrer dans le jeu du renseignement, de l'information, de la désinformation, de l'agitation et de la propagande ? Et pensez-vous réellement avoir participer, soi-disant, au cours de l'histoire ? N'avez vous pas, aussi été trompé, manipulé, endoctriné par un gouvernement qui ce sert le plus souvent des jeune universitaires pour arriver à leur fin ?… » (Fin des extraits du message que m’a adressé Sarah K.).

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La 2e partie de cette série intitulée « Agent sioniste mais pas secret », répond – en fait – à la plupart des questions posées ci-dessus par Sarah K. La 2e partie répond notamment – par la négative – à la question de la participation au cours de l’histoire. Un ultragauchiste en 1977, soit en pleine période de terrorisme, notamment de terrorisme palestinien et allemand (cf. le documentaire « Détournement d'avion pour la bande à Baader », Arte), un ultragauchiste à cette époque – et ce fut bel et bien mon cas en 1977 – avait l’illusion grotesque de participer au cours de l’histoire. Alors qu’il était endoctriné – et moi aussi – par le KGB, par la Stasi et par l’OLP et Consorts (FPLP etc.). Les questions de Sarah K. auxquelles je n’ai pas répondues dans les 1 ère et 2e parties trouvent – naturellement, et une fois de plus, ce n’était pas prévu ou prémédité – leur réponse dans la présente 3e partie.

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Alors revenons à nos moutons. A la fin de la 2e partie, j’ai écrit : « J’acceptais les deux mandats, celui de Cedar avec les Forces Libanaises et celui de Valentin Philibert avec Voxmundi S.A. J’ignorais totalement que ce faisant, j’allais en réalité travailler à la fois avec le Deuxième bureau (service de renseignement) des Forces Libanaises et avec le service de renseignement de l’armée argentine. Non seulement je n’allais pas me ranger comme je l’avais imaginé. Mais au contraire, j’allais sérieusement aggraver mon cas au regard du politiquement correct ». C’était en 1980.

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Je travaillais donc dès 1980 comme attaché de presse pour Cedar, le Représentant officiel pour l’Europe des Forces Libanaises, avec ses bureaux, situés Avenue du Rond Point, à Lausanne, en Suisse. Et je travaillais, dès la même année 1980, comme journaliste pour Valentin Philibert (c’était bien son vrai nom), Directeur l’Agence de presse internationale Voxmundi S.A., établie Rue des Glacis de Rive, à Genève, en Suisse également. La priorité de l’Agence de presse internationale Voxmundi S.A. était de diffuser à la presse européenne des dépêches d’agence factuelles et objectives sur des pays, d’une part, menacés par le communisme soviétique ; et d’autre part, systématiquement dénigrés par les médias. Parmi ces pays l’on pouvait compter divers Etats, tels par exemple Israël, l’Afrique du Sud ou l’Argentine.

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En outre, à Voxmundi, nous avons à l’époque édité et diffusé, sous forme de livre, « Les stratèges de la peur : vingt ans de guerre révolutionnaire en Argentine », une enquête sur les réseaux terroristes communistes argentins réalisée par Pierre de Villemarest. Qui était cet homme de l’ombre ? En 1940, Pierre de Villemarest, âgé de 17 ans, fonda La Dernière Colonne qui apporta à Emmanuel d'Astier sa coopération pour le mouvement de résistance Libération. En 1941, Pierre de Villemarest prit ses distances de ce dernier, refusant de coopérer avec les communistes. En 1943, Pierre de Villemarest servit dans l'Armée secrète. Créant un réseau de renseignement, il travailla au sein du réseau Galien. Pendant deux ans, il fut traqué par la Gestapo. De juin à septembre 1944, Pierre de Villemarest commanda au feu un Groupe Franc et obtint à ce titre plusieurs médailles.

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Après la guerre, Pierre de Villemarest participa à la dénazification de l'Allemagne. Il fut aussi en poste au bord du lac de Constance, dans ce goulot d’étranglement entre l’Allemagne (Lindau), l’Autriche (Bregenz) et la Suisse (Skt-Gallen), pour intercepter les agents secrets allemands qui tentaient d’obtenir un Laissez-passer de la Croix Rouge leur permettant de filer en Amérique latine et au Moyen Orient (cf. le documentaire « La Guerre des Loups », France 3). En 1950, il quitta les services de renseignements et commença à travailler comme journaliste. Cela, c’est côté face. Côté pile, le parcours est très différent : Pierre de Villemarest était le gendre du docteur Henri Martin, un des fondateurs de la Cagoule. Pierre de Villemarest a aussi été proche de l’OAS pendant la guerre d’Algérie. En 1970, il fonda le Centre Européen d'Information et en 1972 il lança une lettre confidentielle portant son nom.

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Pour dire les choses clairement, Pierre de Villemarest, au plan politique, était proche du Front National et proche de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. J’ai rencontré Pierre de Villemarest à plusieurs reprises entre 1980 et 1998. Il est décédé en 2008. En 1980, il nous donna un coup de main avec son enquête « Les stratèges de la peur : vingt ans de guerre révolutionnaire en Argentine ». Cela dit, je considérais Pierre de Villemarest comme un paranoïaque, obsédé par les soi-disant complots en général et par les soi-disant complots mondialistes en particulier (CFR, Trilatérale, etc.). Théories fumeuses sur les soi-disant complots ; théories à l’époque très prisées par l’extrême-droite ; et théories aujourd’hui reprises (30 ans plus tard…) par la blogosphère d’extrême-gauche…

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Bref, j’admirais le rôle de Pierre de Villemarest dans la résistance contre les nationaux-socialistes pendant la Deuxième guerre mondiale. J’admirais aussi ses connaissances sur le KGB, le GRU et la Stasi. En revanche, je le suspectais d’en rajouter volontairement sur le mondialisme, afin de plaire à ses lecteurs, en majorité d’extrême-droite et catholiques traditionalistes. Ses lubies sur Israël et sur les USA m’agaçaient franchement. Elles m’agaçaient d’autant plus qu’à le même époque, je travaillais avec les Forces Libanaises et qu’à ce titre j’avais des contacts avec les Israéliens. (Fin de la 3e partie ; 4e partie à paraître prochainement).

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© 2009 Miguel Garroté http://monde-info.blogspot.com

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Episodes précédents :

Agent sioniste mais pas secret (2ème partie)

Agent sioniste mais pas secret (1ère partie)

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Pierre de Villemarest pendant la résistance