"Quatre jeunes présentés à un juge pour des vols et des actes de torture sur des hommes
Quatre jeunes majeurs, interpellés mercredi à Paris, doivent être présentés vendredi à un juge d'instruction parisien en vue de leur éventuelle mise en examen, notamment pour "vols en bande organisée" et "extorsion de fonds avec armes" sur neuf victimes, tous des hommes, entre septembre 2008 et février 2009 dans le XIXe arrondissement de la capitale, a-t-on appris de source judiciaire.
La juge d'instruction Isabelle Couzy a été saisie d'une information judiciaire dès le mois d'octobre après la plainte d'une première victime, a-t-on précisé de même source. Elle a délivré une commission rogatoire aux policiers de la 2e DPJ pour procéder aux interpellations des suspects, tous domiciliés dans la cité Curial-Cambrai dans le XIXe arrondissement, a-t-on ajouté de même source. Un cinquième suspect est en fuite.
L'avocat d'une des victimes, Me Philippe Valent, s'est "félicité" vendredi de "l'excellent travail de la police" qui a su démanteler rapidement le groupe d'agresseurs présumés. Son client avait été abordé en septembre dernier en sortant du cinéma MK2 situé sur les bords du canal de l'Ourcq dans le XIXe par un groupe de quatre ou cinq jeunes lui réclamant de l'argent. Emmené dans une cave, il leur a remis sa carte bleue avec le code.
"Ça ne suffit pas, lui a-t-on dit", selon son avocat. Les agresseurs lui ont ensuite infligé de multiples sévices pendant plus de deux heures -brûlures de cigarettes, y compris dans la bouche, tabassages et autres violences- avant de le relâcher avec de multiples fractures notamment au niveau de la colonne vertébrale. Sa plainte a déclenché une enquête. Huit autres agressions similaires, toujours sur des hommes seuls abordés, dans la rue, auraient été commises les mois suivants par le même groupe.
"Tout cela pour des butins minables", s'est désolé Me Valent, la somme dérobée au final à son client s'élevant à 300 euros. Il a indiqué à l'Associated Press qu'il allait se battre pour obtenir un élargissement de l'enquête pour les chefs d'"actes de torture et de barbarie" et pour obtenir le renvoi des suspects devant une Cour d'assises.
Les faits sont d'une extrême gravité, a-t-on ajouté de source judiciaire, précisant qu'une victime s'était vu prescrire 30 jours d'ITT (incapacité totale de travail) et deux autres 21 jours. AP"
Hé bien c'est quasiment parfait !
Mention spéciale pour avoir gardé les brûlures de cigarettes dans la bouche. Z'ont de l'humour les mecs !