Dillon, le doyen, pense immédiatement à un fragment du manuscrit de Solon le Législateur. Celui-ci rendait compte de ses visites au grand prêtre Saïs. Se l'étant fait dérober, il aurait raconté une histoire peu exacte de l'Atlantide, une histoire qui aurait ensuite été déformée de génération en génération. D'où l'impossibilité de retrouver la cité mythique.
Plus tard, au large de la Turquie, on met à jour une cité engloutie du néolithique. Les hypothèses vont bon train : ce peut-il que ce soient là les traces du Déluge cité dans la Bible ? Ce peut-il que la brusque montée des eaux soit à l'origine de migrations qui ont engendrées les civilisations ? L'hypothèse selon laquelle l'indo-européen proviendrait de la Mer Noire corroborerait cela. L'équipe se lance donc dans l'étude des fonds marins, en évitant de tomber dans les pièges diplomatiques générés par les tensions entre Georgiens, Turcs et Russes.
Une grande aventure qui commence par l'exploration d'un sous-marin nucléaire russe coincé dans les vestiges de l'Atlantide, se poursuit par la découverte de cette cité millénaire et se termine par une remontée en apnée. Claustrophobes s'abstenir ! Cette épopée est un mélange de Vingt mille Lieus sous les mers et de Voyage au centre de la Terre.
Dans une très imposante Note de l'auteur, et à l'instar de Michel Benoît pour Le Secret du Treizième apôtre, David Gibbins met en miroir l'état des recherches et ce qui a été romancé concernant la cité mythique de l'Atlantide. Son hypothèse consiste à relier le Déluge de la Bible et la disparition de l'Atlantide. L'auteur est Docteur en archéologie à Cambridge et fait autorité dans le domaine passionnant des civilisations disparues.
Un roman qui se lit comme on boit du lait, à condition de privilégier l'érudition à l'action car celle-ci n'est pas le premier ingrédient utilisé par l'écrivain. Il rend cependant très bien cette impression d'enfermement qui nous prend dès notre entrée dans le sous-marin abandonné.