Syrano/The Craftmen Club/Merzhin à Lamballe

Publié le 15 février 2009 par Forchibrator
Syrano/The Craftmen Club/Merzhin р Lamballe

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C'est р la salle du Quai des Rъves de Lamballe, le 07 fщvrier, qu'a eu lieu un sympathique concert regroupant plusieurs groupes franчais dans le cadre du projet Zikoscop's. Aprшs un dщbut de soirщe avec diffщrents stands de dщcouvertes musicales, la salle principale finit par ouvrir ses portes peu avant vingt heures.
Le public dщcouvre alors une scшne munie d'un dщcor trшs proche de l'imagerie de Tim Burton (notamment dans L'Etrange Noыl de Monsieur Jack). On y trouve d'щtranges rщverbшres et des maisons aux formes fantasmagoriques, tout cela en carton. Le groupe Syrano arrive alors et les musiciens se placent entre les dщcors.

La musique commence et l'auditeur est immщdiatement conquis par le son trшs particulier du groupe. Un mщlange trшs rщussi de Rock, de Folk, de Rap, dщferle, servi par une grande щnergie scщnique de la part du frontman. Les paroles sont trшs recherchщes et poщtiques et la section rythmique assшne un groove simple mais terriblement efficace.

L'entrщe en matiшre trшs remuante du groupe laisse assez vite place р des textes plus introspectifs et des musiques plus calmes, les transitions щtant opщrщes par un chanteur visiblement trшs р l'aise sur scшne. Les mщlodies du violon et de l'accordщon s'accordent parfaitement aux samples et aux rythmiques parfois funky de la guitare, mais on aurait pu espщrer une set-list un peu plus rщpartie entre morceaux calmes et rapides. Nщanmoins, les textes et l'щmotion sont mis en avant et c'est sans aucun doute le point fort du groupe. Les musiciens s'щclipsent au bout d'une heure et le rappel est, щtrangement, vain.
Aprшs un petit quart d'heure de pause, c'est au tour de The Craftmen Club de monter sur scшne. Seulement composщ du trio traditionnel guitare/basse/batterie, le groupe envoie directement la sauce sans aucune sommation d'usage. Le tempo est trшs rapide et la musique mтtinщe de Blues, de Hard Rock voire de Country est extrъmement communicative en concert.

En vщritable showman р l'ancienne, le chanteur/guitariste engloutit biшre sur biшre et hurle sur le public. Il catalyse la musique, dщjр contagieuse, du groupe par sa prщsence scщnique tout simplement exceptionnelle. Il monte plusieurs fois sur la grosse caisse de son batteur pour sauter de plus haut, obligeant les membres du staff р venir replacer rщguliшrement le micro.

Les chansons sont toutes sorties d'un moule presque semblable, mais personne n'y trouve rien р redire tant l'щnergie est puissante et le public conquis. Les actions du frontman deviennent de plus en plus folles tandis que le concert se dщroule : il enfourne le micro dans sa bouche et marmonne pendant une ou deux minutes, il fait monter de nombreux membres du public sur scшne et va mъme jusqu'р traverser la fosse en slam avec son micro cтblщ pour aller emprunter une flasque d'alcool р l'ingщ-son tandis que la section rythmique reste, elle, imperturbable et continue inlassablement р jouer. On se croirait presque revenu dans les 70's !

Plusieurs importants problшmes sonores viennent alors gтcher la fъte, le son de faчade se coupant brusquement et laissant aux retours des musiciens le soin de parvenir au public (heureusement que la salle est petite). Les musiciens eux-mъmes ne se rendent donc pas compte du problшme, mais celui-ci casse l'ambiance survoltщe plusieurs fois. On peut щgalement regretter l'usage de samples de guitare ou de banjo plutЇt que le choix de s'adjoindre un quatriшme musicien et la batterie un peu trop mщtronomique et sans fantaisie, mais ce ne sont que pinailleries face au concentrщ de Rock N'Roll pur et dur que le groupe offre ce soir-lр. Ce sont des musiciens extщnuщs qui finissent par se retirer, encore une fois sans rщpondre aux rappels.
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Un nouveau quart d'heure plus tard, permettant au public de se remettre de ses щmotions, et c'est au tour de Merzhin, groupe breton bien connu dans les environs, de jouer. Les effets de lumiшres sont travaillщs (avec notamment des globes pendant du plafond et un щcran pour rщtroprojecteur au fond de la scшne) et la musique assez originale avec l'adjonction р une base rock de nombreux cuivres ou bois.

La set-list alterne assez habilement moments calmes et passages щnergiques, bien que le groupe use de plus de sonoritщs planantes qu'habituellement. Les influences celtiques sont clairement perceptibles et le fl√tiste/saxophoniste/clarinettiste fait de belles dщmonstrations de sa virtuositщ. Le groupe n'hщsite pas р mщlanger ces instruments traditionnels avec de grosses guitares saturщs, ce qui fait sa spщcificitщ et est trшs intщressant р voir sur scшne.

Le rщsultat est efficace mais, bien que le chanteur essaye de faire partager son щnergie, leur prщsence scщnique paraюt lщgшrement fade et conventionelle aprшs la claque infligщe par le groupe prщcщdent, ce qui est dommage compte tenu de la prestation trшs honorable de Merzhin. Les organisateurs auraient pu repenser l'ordre de passage des groupes pour crщer un rщsultat optimal chez le spectateur, mais cette fois les musiciens rщpondent aux rappels et permettent de finir la soirщe en beautщ.
En conclusion, malgrщ quelques problшmes techniques mais avec un prix modique (7А) et des groupes aussi efficaces, le Zikoscop's aura parfaitement tenu son pari et assurщ son avenir pour l'annщe prochaine. Vivement l'щdition suivante !
Alexis Bouvier

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