Pour ma part, je suis également persuadé que la mesure allait être un prétexte pour réintégrer dans la fiche de paye des heures faites auparavant « au noir » dans des secteurs où la pratique est courante.
Sarkofrance a envoyé ses limiers et tire maintenant un premier bilan de cette défiscalisation. Sans vergogne, je l’utilise…
« 750 millions d'heures supplémentaires en 2008 auraient bénéficié des exonérations de charges dans le secteur privé ». De toute manière, on ne sait pas combien d’heures supplémentaires étaient effectuées auparavant : tirer un bilan est très compliqué. Je note juste que 750 millions d’heures supplémentaires représentent l’équivalent de 450 000 postes de travail à temps plein.Le chômage a bondi de plus de 200 000 pendant cette période.
Je ne fais pas un raccourci rapide, j’ai bien dit que tirer un bilan est très compliqué et la crise économique que nous subissons ne nous facilite pas la tache. Il n’empêche que ça représente 450 000 postes de travail.
« Le gain de pouvoir d'achat pour chaque salarié serait de 150 euros par mois ». Dans un bilan officiel, c’est bien. Mais ça ne concerne que les salariés qui ne faisaient pas d’heures supplémentaires auparavant… Les autres gagnent tout au plus une 30 d’euros par mois. C’est moins que rien mais ça ne mérite pas des félicitations générales.
Sarkofrance reprend le bilan en différents points : 1. Le volume d’heures supplémentaires a baissé. 2. Près de la moitié des entreprises n’utilisent pas le dispositif. 3. Le nombre d’heures supplémentaires est dérisoire : en moyenne 10 par mois (un peu plus de 2 par semaine). 4. Le nombre de salariés bénéficiaires est stable.
« "la loi TEPA vient juste rajouter du chômage au chômage" et qu' "inciter les entreprises à faire des heures supplémentaires alors qu'il n'y a plus d'activité est nuisible à l'emploi." ».
Pisser dans un violon pour 4,4 milliards d’euros par an, ça ne fait pas un peu cher ?