Résumé
Critique
Telle une mécanique aux rouages bien huilés, l'histoire élaborée par Brian Azzarello se déroule de façon implacable. En guise de mise en bouche, nous retrouvons tout d'abord l'agent Graves dans son numéro habituel d'homme à la mallette. Au cours de ce récit, le scénariste ballade habilement le lecteur (la chute vous surprendra sans doutes) et enrichit son bestiaire d'un personnage supplémentaire qui sera tôt ou tard relié à l'intrigue principale.
Dans un second temps, l'action se délocalise en France où nous retrouvons une ancienne connaissance, Dizzie Cordova, qui semble avoir un rôle important à jouer par la suite. En fin stratège, Azzarello renforce encore plus notre curiosité avec les bribes d'informations qu'il nous livre sur les mystérieux protagonistes censés tirer les ficelles dans l'ombre, notamment lors des dernières vignettes de cet album. Las, ne soyez pas dupes, "100 Bullets" doit flirter avec les 80 épisodes outre-altlantique sans défaillir jusqu'à présent (pour mémoire, seuls les épisodes 11 à 14 nous sont ici comptés), les grandes révélations seront donc pour bien plus tard.
Graphiquement, le travail d’Eduardo Risso est des plus caractéristiques. Ses illustrations sont au final de grande qualité, même si à la base je ne suis pas un grand fan. Les personnages sont plus travaillés qu'il n'y paraît au premier regard (les expressions des visages sont bien rendues). En outre, le cadrage et la manière d'exploiter les zones de clair-obscur renforcent l'ambiance glauque de la narration.
Une fois que vous l'aurez lue, cette série trouvera sa place dans vos références en matière de comics et de polars.