La politique made in France.

Publié le 24 août 2007 par Nicolas Constant
A peine revenue des plages, gagne pain des dermatos, que déjà les Français se remettent à l’excitation politique. L’été fut mauvais, et ça ce sent. La rentrée va être sanglante, le peuple est mécontent. Du moins ce sont les syndicats qui le disent. Et on peut les croire, niveau bêtise, ils ont de sacrés antécédents. 
Il va falloir encore s’attendre à voir le pays bloqué par une minorité de personne. C’est ça la démocratie. Sujet du mécontentement : Sarko au pouvoir et service minimum. C’est vrai qu’avec le service minimum ils ne pourront plus bloquer le pays du coup. Dommage c’était tout de même marrant. Surtout pour les voyageurs. Ils en pleurent encore.
Enfin, service minimum est tout de même un bien grand mot. Fumisterie irai tout aussi bien. C’est une sacrée version hyper-light-ultra-allégé qui est ressorti finalement du chapeau, et ne risque pas de changer réellement quelque chose. Même Sarko, le plus grand petit homme fort de France depuis Napoléon, n’a pas pus résister à la politique de l’image.
Politique de l’image étant à opposer à politique de pays. A savoir que les décisions sont modérées non pas par rapport aux effets qu’ils auraient réellement eut sur le pays, mais en fonction de la côte de popularité.
Et cette sorte de peuple, je ne lui fais pas trop confiance, surtout quand en fait, il se résume à des syndicats tout juste décongelés de la guerre froide, et à des médias qui sélectionnent affectueusement les informations pour nous, débiles parts de cerveau disponible pour Coca-cola.
Non, le politicien doit faire de la politique d’image pour rester : c’est un travail de long terme. Pour sa carrière, bien évidement. Pour le pays, c’est forcément moins joyeux, à court terme c’est de la procrastination, à long terme c’est le résumé des dernières décennies de glorieuse politique Française.
Car n’y allons pas par quatre chemins : pour faire de grandes ou du moins, de bonnes choses, un politique doit savoir être impopulaire.
Même si le peuple est le plus sage qui soit. D’ailleurs, l’abolition de la peine de mort fut impopulaire. C’est dire si le peuple est de bon conseil.  
Et puis, de base, si le politique se tiens à son programme, il n’a pas même de raison de craindre cette impopularité car il a été élu au suffrage universel direct, donc ses idées et projets de réformes on recueillis au minimum l’accord de 51% de français.
A oui mais j’oubliais : en France, il suffis que 5% de la population soit dans la rue pour qu’un ministre saute. C’est ça la démocratie. Il n’y a pas de raison pour que la majorité gouverne après tout. La légitimité à la trappe ! Ca n’est pas vendeur de toutes manières. Faire des micros révolutions tout les mois ça plais aux 68ards, et ça fait tout autant d’acheteurs de journaux potentiels.
Sans parler des jeunes qui prendrons aussi le journal pour voir si leur tête n’y apparaîtrait pas. Et de tout le reste qui essaye en vain de comprendre pourquoi tant d’excitation, et viendrons y chercher des débuts de réponses.
Niveau économie c’est le top.
C’est vrai qu’à l’étranger on a un peu l’air de cons, parfois. Surtout quand on manifeste contre le nouvel an, par exemple. Mais y’a pas a dire : la manifestation c’est dans nos gênes, on sais même plus pourquoi on la fait, à force.
A si cette fois on sait : ça va être pour la rentrée. Et ça va être sanglant.
Mais ça, je l’ai déjà dit.