"Au service secret de Sa Majesté" : ce que vous n'avez pas vu...

Par Loulouti

Pour celles et ceux qui ont regardé sur France 3 hier soir le film "Au Service Secret de Sa Majesté", 6ème long métrage de la saga James Bond, j'ai le regret de vous apprendre que vous avez eu le droit à une version tronquée de quelques secondes.
Il ne s'agit pas de la faute du service public (pour une fois) mais d'un problème plus général qui dure depuis au moins 30 ans.
Lorsque Tracy (Diana Rigg) lui échappe à l'issue du pré-générique, 007 (George Lazenby) dit à la caméra : "Cela n'est jamais arrivé à l'autre type ", l'acteur australien devenu James Bond l'espace d'un film, fait une référence à Sean Connery.
Chose incroyable, c'est la seule fois où l'on s'adresse directement au public dans un film de James Bond.
Depuis lors cette réplique fait débat et divise les puristes. Hérésie pour certains, idée de génie du metteur en scène pour les autres, la polémique n'est pas close à ce jour.
Sur certaines éditions VHS puis DVD la réplique figure ou est absente. J'ai moi-même le souvenir d'avoir entendu ces paroles lors d'une diffusion dans l'émission "Cinéma de Quartier" il y a bien longtemps sur Canal Plus.
Voilà comment la séquence a été tournée en 1969 (pas la peine de vous infliger les 5 minutes de la vidéo, mon propos ne concerne que les 10 dernières secondes)


On Her Majesty's Secret Service (Pre-Title Sequence)
envoyé par NakedBrotha2007

Et voilà comment la séquence dans sa version télévisée d'hier soir.


 

Ps : il ne faut jamais écouter les avis des autres mais se forger sa propre opinion. Je me souviens que j'avais arrêté de regarder la diffusion du long métrage car la légende voulait que George Lazenby soit le pire des 007 au cinéma et que le présent film soit une véritable plaie à endurer. Erreur !!

Je l'ai revu il y a quelques semaines à l'occasion de ma rétrospective James Bond  et j'ai constaté que l'acteur s'en sortait avec plus que les honneurs et que "Les diamants sont éternels" n'avait rien à envier aux meilleurs épisodes de la saga. L'oeuvre est très aboutie et renferme quelques morceaux de bravoure. Comme quoi.

Et cerise sur le gâteau, si j'ose dire, la scène de fin est peut être la plus bouleversante des 22 chapitres des aventures du plus célèbre agent du MI_6