The Wrestler

Par Ffred


L'histoire

A la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram ("Le Bélier"), était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier... Brouillé avec sa fille, il est incapable d'entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l'adoration de ses fans. Mais lorsqu'il est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d'un match, son médecin lui ordonne d'abandonner le catch : un autre combat pourrait lui être fatal. Contraint de se ranger, il tente de renouer avec sa fille et, dans le même temps, entame une liaison avec une strip-teaseuse vieillissante. Pourtant, son goût du spectacle et sa passion pour le catch risquent bien de reprendre le dessus et de le propulser de nouveau sur le ring...

 
Mon avis
Il est étonnant que ce film n'ai pas plus de deux nominations aux Oscars tant il est réussi en tous points. Certainement l'un des plus beaux que va nous donner cette année. Requiem for a dream reste l'un des films qui m'a le plus marqué, Pi est en attente de visionnage dans ma pile de DVD tout comme The fountain que je n'avais pas aimé à sa sortie en salle, mais qui mérite peut être d'y revenir. C'est donc avec curiosité que je suis allé voir ce nouveau film de Darren Aronofsky. Précédé d'un Lion d'or à Venise et de deux Golden Globes, je restais quand même septique, surtout quand à la prestation de Mickey Rourke. Il faut parfois se méfier des récompenses attribuées après un come back ou pour un rôle de malade ou d'handicapé, ce dont raffolent les américains. Pour une fois c'est largement mérité. L'acteur est vraiment époustouflant. Le thème du film étrangement similaire à son parcours personnel n'y est probablement pas étranger. Sans doute la meilleure prestation de sa carrière miraculeusement réveillée. L'Oscar ne devrait pas lui échapper donc. Nomination méritée aussi pour Marisa Tomei, elle est très convaincante. Déjà titulaire d'une statuette du second rôle pour Mon cousin Vinny en 1992 et nommée en 2002 pour In the bedroom.

La réalisation est forte et puissante. Elle nous fait immédiatement adhérer à l'histoire, n'épargnant certes pas les effets appuyés, mais en sachant tout de même ne pas trop tomber dans le pathos. Les scènes de catch sont très impressionnantes mais je ne suis pas spécialiste. Randy en devient donc on ne peut plus attachant et émouvant. On le suit avec une passion admirative pendant cette tentative de rédemption forcée aux allures de descente aux enfers qui finira peut être d'avoir raison de lui. Son parcours finalement d'une grande simplicité et si banale, une vie cassée juste pour avoir essayer d'aller au bout de ses rêves.

Difficile de parler d'un film à chaud quand il vous a autant marqué. Un acteur pile dans le personnage et qui force le respect, des seconds rôles à la hauteur, une mise en scène magistrale. A voir. Un de mes rares coup de cœur depuis le début de l'année. Bouleversant.