Valeur faciale

Publié le 18 février 2009 par Galaxiedesparadoxes@orange.fr

[Parution in Journal du Jeune Praticien n°311 du 27 avril 1994]

« Un sou, c’est un sou » dit la sagesse populaire. Mais est-ce bien vrai ?… Reprenant des informations du mensuel Réponse à tout, le magazine Sélection du Reader’s Digest (novembre 1993) rappelle que la vraie valeur des choses n’est pas toujours celle que l’on croit. En l’occurrence, la valeur faciale des pièces de monnaie [du temps du franc] est souvent trompeuse : « alors qu’elle ne vaut que 20 centimes, la pièce du même nom coûte en fait 50 centimes à fabriquer ; et celle de 5 centimes revient à 30 centimes, tandis que celle de 10 centimes atteint 38 centimes réellement ». Ce phénomène traduit le décalage fréquent entre la valeur intrinsèque de la monnaie (fonction notamment de sa composition métallique et du cours des métaux) et sa valeur extrinsèque, c’est-à-dire légale, conventionnelle (valeur faciale). Mais le paradoxe n’est qu’apparent, car si l’État en « est de sa poche » sur les menues pièces jaunes, il est au contraire gagnant sur la plupart des autres pièces, coûtant « bien moins cher à fabriquer » que leur valeur annoncée : « la pièce de 10 francs ne coûte qu’1 franc, et celle de 20 francs revient à 2 francs environ ». En définitive, seule la pièce de 1 franc représente vraiment sa valeur annoncée !