Erreur d’erreur

Publié le 19 février 2009 par Galaxiedesparadoxes@orange.fr

[Parution in Journal du Jeune Praticien n°335 du 16 février 1995]

Dans le mensuel Enfant d’abord (septembre 1994), la rédactrice en chef cite ce propos : « Il y a cinq-cent mille personnes pour lequel nous devons faire quelque chose ». Avec ce commentaire acerbe : « La faute est grosse, l’enfant doit être petit. Eh bien pas du tout ! Ce barbarisme a été prononcé par Mme Simone Veil » (lors d’une séance de questions houleuses à l’Assemblée nationale). Le plus piquant, c’est que, contrairement à ce qu’écrit par erreur notre consœur, Mme Veil n’a commis là aucun barbarisme (qui eût consisté, selon les dictionnaires, en « l’emploi d’un terme inexistant ou déformé », comme par exemple « éboueux » pour « éboueurs ») ! Mais un solécisme, c’est-à-dire une « banale » faute grammaticale (en l’occurrence d’accord en nombre). La critique est aisée, mais l’art (de l’orateur) est difficile !