L'ange de la nuit, T1 de Brent Weeks

Par Slarue


Brent Weeks réussit le tour de force de créer avec son Ange de la nuit un personnage tourmenté comme le Waylander de David Gemmell mais plus complexe, grâce notamment à la part omniprésente de la magie, et puissant comme le Fitz de Robin Hobb mais beaucoup, beaucoup moins frustrant car assumant "mieux" sa part d'ombre. Ses personnages secondaires sont exceptionnels de profondeur également et il n'hésite pas à s'en débarrasser au moment où on s'y attend le moins à la manière de George RR Martin dans sa série culte. Les intrigues sont multiples et complexes à souhait, les personnages principaux sont confrontés à des situations souvent abominables (jusqu'au viol et au cannibalisme), le tout sur un rythme infernal...
On entre cependant doucement dans l'histoire au début avec la jeunesse des protagonistes et la présentation de la cité de Cenaria (digne néanmoins d'une Lankhmar de Fritz Leiber ou d'une Camorr de Scott Lynch)... mais dès le quart du livre entamé : impossible de le reposer ! Vous trouverez que manger, dormir ou aller aux toilettes sont des activités somme toute bien superflues, tel le geek moyen...