Melancholia

Par Celinouchka
Il existe des temps de calme, de paix, de quiétude, pas toujours apportés par le bonheur, mais par la mélancolie.
Drôle de penser, qu'en l'espace de trois mois, Musset a succédé à Shakespeare, Coelio à Hamlet, avec tant de points communs; difficile de dire de Musset s'il est un artiste ou simplement un copieur, soit.
Cependant, si Musset n'était qu'un copieur, sa magie n'aurait touché personne, autant donc dire qu'il était un artiste, un créateur de mots, de pièces, en n'oubliant jamais ses aînés.
J'aime la mélancolie, cette douce maladie, qui parfois se rapproche dangereusement de la dépression, j'aime cette sensation d'être au bord du gouffre, de s'en approcher, sans jamais tomber.
Mesurer.
Distance, le vide peut être si proche, tellement que l'on tombe, sans le vouloir, sans le savoir, parfois.
Parfois, je réfléchis à notre condition sur terre, à ce que nous avons crées, nous autres, être humains.
De cette classification entre gens normaux et les autres, où sont les sauvages, les méchants, les cruels, les fous.
Les fous, justement.
On dit d'eux qu'ils ne sont pas normaux, qu'ils sont dérangés, qu'il faut les soigner.
En réalité, eux ont hérité d'une sensibilité hors du commun, eux que l'on enferme, eux que l'on ne veut ni ne cherche à comprendre.
Alors qu'ils sont si vivants, si passionants, prisonniers d'un monde qui n'est pas le notre - ou peut-être que si ? peut-être ne cherchons-nous qu'à le fuir ? - et qui fait si peur.
Comment les comprendre ? pourquoi les juger ? admirons-les, dans leur combat, pour rejoindre notre monde - si mauvais, pourtant, et si beau, aussi - car "il le faut".
Ne les laissons pas seuls, aimons-les, essayons de les comprendre.
Admirons-les.
Mélancolie
Mes thèmes ne varient guère ces temps, pas plus que sinon, entre déprime, admiration pour les fous, questionnements et monologues monotones et bien souvent inutiles.
Est-ce si dur de vouloir comprendre ?
Je replonge dans mon enfance, écoutant de la chanson française, écoutant ces jeunes artistes, Emily Loizeau, Camille, Olivia Ruiz, Amélie-Les-Crayons, Rose, sans oublier Bénabar, Raphaël, Miossec, Renan Luce, Alain Souchon, William Sheller, et tant d'autres.
Bien des fois, leur sensibilité, les carrousels d'Emily, me touchent, ce que l'on peut faire avec des mots est simplement...magique...!
Et la mélancolie reste, un peu plus longtemps, un peu plus douce.