La Rolex de Jacques Séguéla : Gare au pétage de plomb

Publié le 21 février 2009 par Gezale
Il paraît que Jacques Séguéla est allé trop loin ! Il aurait déclaré que si quelqu’un à 50 ans n’a pas une Rolex au poignet, c’est qu’il n’a fait grand chose dans la vie. Cet homme-là n’a manifestement pas compris qu'on vivait un tournant. Le temps du clinquant n’est plus. « Greed » n’est plus « good ». Et il est de bon ton de faire sobre, d’annoncer son souci des victimes de la crise. Publiquement au moins, il est conseillé de ne plus faire de l’étalage. Car cette semaine fut sociale.
— Le 18, le président de la République a réuni un sommet social et annoncé des mesures ciblés « pauvres » pour 2,6 milliards de francs. Très loin certes des 15 milliards du paquet fiscal de 2008 et de son bouclier fiscal. Mais quand même, pour un président qui affirmait que lorsque les syndicats appellent à la grève « personne ne s’en aperçoit » c’est un démenti dans les faits.
— Le 20, le président a, dans une allocution télévisée, tenté de répondre à la colère légitime des Français des départements d’outre-mer, en grève contre la vie chère, les bas salaires et le mépris dans lequel on les tient. Cinq semaines de grève pour qu'enfin le gouvernement semble prendre au moins conscience qu’il se passe quelque chose. Malheureusement trop tard pour éviter la mort d’un homme. Mais pour la ministre de l’Intérieur et des DOM (elle affirmait par l’envoi de renforts de gendarmerie que la rue ne changerait pas la politique) c’est aussi un démenti dans les faits.
Les salariés auraient-ils donc raison de se battre pour leurs droits ? Les Guadeloupéens auraient-ils donc raison de se battre pour leurs droits ? Les signes se multiplient et montrent que la stratégie du président ressemble à un théâtre d’ombres. Déjà, nous savions et avons vérifié cette semaine que les ministres, dont le Premier, ne servent à rien. Ils se taisent prudemment ou gaffent sérieusement. Les différents mouvements sociaux ont fait que le président lui-même n’est plus à l’initiative. La concentration des pouvoirs le place en première ligne de la contestation de sa politique. Il est le seul et l'unique fusible. Gare au pétage de plomb!
(avec La Ligue des droits de l'homme http://www.ldh-france.org/)
Photo : Des animateurs de la section de Louviers de la LDH (JCH)