Comment TF1 couvre la Guadeloupe

Publié le 23 février 2009 par Forrestgump54
Encore un beau travail de décryptage du site acrimed, précis et circonstancié. Où l'on comrpend que le sens de l'info s'apprécie dans la durée.
Comment vit et que vit la majorité des Guadeloupéens ? Et, plus généralement les habitants des DOM-TOM ? Pourquoi et sur quels objectifs une grève générale a-t-elle été déclenchée en Guadeloupe (et dure-t-elle encore au moment où nous écrivons), avant que le mouvement s’étende à la Martinique, la Guyane ou La Réunion ? Il ne faut guère compter sur les journaux télévisés pour nous l’apprendre, comme le montre le traitement par TF1 des trois premières semaines du mouvement : à déguster lentement, même si c’est un peu long [1 ]. Les effets plutôt que les causes, des micros-trottoirs plutôt que des enquêtes : TF1, solidaire, fait la grève de l’information. I. Première semaine : 1 minute 23 d’« information » Jeudi 22 janvier : Ce n’est que trois jours après le début du mouvement que TF1 propose un premier reportage – qui s’intéresse uniquement aux effets de la grève, sans s’intéresser une seconde aux faits qui auraient pu la déclencher, et sans même mentionner explicitement sa dimension de grève générale [2 ]. Voici comment les téléspectateurs découvrent la situation sociale en Guadeloupe : « Depuis vendredi, les cuves des pompes à essence sont vides et les stations sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Impossible ou presque de se déplacer dans le département ». Des témoignages viennent aussitôt compléter cette première esquisse : « Les bus font la grève aussi, donc là ils parlent de couper l’eau », « je me suis organisée parce que je savais que c’était la grève ». Et après la question des transports, on en vient logiquement à celle de l’énergie : « La centrale électrique en service minimum fonctionne normalement en dépit d’un piquet de grève ; il n’en est pas de même partout, et les chefs d’entreprise s’inquiètent ». Lire la suite de l'article d'Olivier Poche sur acrimed Philippe MARX - Agir ! Réagir !