Sous le tigre d’armoise

Par Rose
Dans le tome 2 d’Histoire couleur terre, Ihwa est devenue une belle adolescente et rencontre son troisième amour, Deok-Sam, qui travaille pour maître Park.
C’est l’éblouissement devant la force de l’aimé, devant le corps en fleur de la jeune fille, appétissante comme un abricot.
Cette fois, les histoires d’amour de la fille et de la mère se font écho : la mère d’Ihwa évoque la tendresse de son époux, consumé après trois ans de mariage, et la « belle vie » qu’elle passe dans l’attente de son ami l’écrivain public, même si c’est une vie de patience. La naïve Ihwa, elle, exalte la vigueur et la beauté de son nouvel aimé, vainqueur à la lutte aux fêtes paysannes. Alors que la jeune fille attend un « papillon de feu » avec lequel se consumer dans la passion, elle connaîtra pourtant le même destin que sa mère. L’amour prend une dimension tragique : la fidélité d’Ihwa et de son ami entraînera justement leur séparation…
C’est une nouvelle plongée dans une Corée pour une part archaïque et machiste, où les mariages arrangés peuvent unir une jeune femme à un enfant de 9 ans et où les vieillards riches raniment leur virilité en achetant des concubines à peine sorties de l’enfance. Mais aussi une Corée intime où les secrets de la sexualité et de la beauté se transmettent de femme à femme et où le temps est rythmé par les fêtes et les floraisons.
***
J’ai commencé à apprendre le coréen.
Ma prof a l’énergie des héroïnes de comédies romantiques coréennes.
J’ai compris comment prononcer le nom de l’amoureux d’Ihwa, Deok-Sam.
Et lorsque nous avons fait de la calligraphie, elle nous a remis des pinceaux avec un petit crochet pour les suspendre, comme ceux que la mère d’Ihwa accroche au mur, signe qu’un jour monsieur l’écrivain public reviendra lui rendre visite…