Pour le jeu “Longtemps, je me suis couché de bonheur.”, j’aurais pu proposer…

Publié le 24 février 2009 par Caroline

Pour le jeu “Longtemps, je me suis couché de bonne heure.” j’aurais pu proposer cette première phrase de roman :

Il paraît, après la guerre, tandis que Brest était en ruines, qu’un architecte audacieux proposa, tant qu’à reconstruire, que tous les habitants puissent voir la mer : on aurait construit la ville en hémicycle, augmenté la hauteur des immeubles, avancé la ville au rebord de ses plages.


C’eût été trop facile, car une indication de poids y figure. En effet, il s’agit de Paris-Brest de Tanguy Viel dont je recommande vivement la lecture.
Voici ce que l’auteur dit ce cette première phrase, précisément :

La première phrase n’a donc pas la mission de lancer le roman, mais quand je relis ce qui est écrit, je sens que telle phrase sera la première phrase, que si je commence par elle, ça arrache. C’est une énergie pour le lecteur, mais ce n’est pas une énergie pour écrire. C’est un jeu de construction menée presque a posteriori.

Depuis le début, j’étais heureux de mes pages sur Brest. Je les trouvais belles, je les ai retravaillées mille fois jusqu’à la virgule. Elles ouvraient le quatrième ou cinquième chapitre et comme je les trouvaient trop bien, j’ai décidé d’en faire le début.

in Le matricule des anges n°99

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