Les prets hypothecaires, reparlons-en!

Publié le 27 août 2007 par Wendy Careau

La chute du marché immobilier aux États-Unis remet plus sérieusement sur la table les prêts hypothécaires. Plus que jamais, les gens veulent s’instruire sur le sujet pour s’assurer de ne pas tomber dans le panneau qui a causé à bien des américains la perte de leur maison. En juin, je publiais un article sur les différents types de prêts hypothécaires. J’y expliquais les rouages du prêt de catégorie B, ce fameux prêt à risque qui a provoqué la situation actuelle aux États-Unis.

À titre indicatif
Ce week-end Stéphanie Grammond de la Presse, reprenait le thème des prêts hypothécaire en deux articles :
- Hypothèques: une chance de souffler, un risque de se caler
- L’a b c des hypothèques A, B et C

L’information doit parvenir à point à celui qui en a besoin! La question des prêts hypothécaires est plus que jamais d’actualité, c’est pourquoi je me permets d’en reparler.

Les prêts de catégorie B rendre accessible l’inaccessible. Selon moi, ils devraient être réservés à des cas bien spécifiques dont les banques ne veulent pas pour des technicalités ou des détails discutables. Les taux étant plus élevés et par conséquent les conditions de remboursement plus difficiles, il est préférable d’en faire un usage temporaire dans le but de ré-accéder à un prêt traditionnel dans les mois à venir après avoir prouvé sa capacité de payer.

Ces prêts hypothécaires ne sont pas une option à considérer pour l’achat d’une première maison. Si vous achetez une maison, vous devez en avoir les moyens, sinon vous vous retrouverez quasi-assurément dans l’embarras. Dans l’un des articles, il est clairement écrit que les institutions bancaires et les assureurs de prêts hypotécaires, tels la SCHL et Genworth Financial Canada, n’ont jamais été aussi souples. Tout le monde veut une part du gâteau et on préfère prendre quelques risques à laisser tous ses clients se tourner vers d’autres solutions. Résultat, si vous êtes refusé dans une institution bancaire, mieux vaut reprendre le projet plus tard lorsque vous aurez plus d’économies et que vous aurez les reins financièrement plus solides.

Avant de magasiner notre maison, nous avons fait une demande de pré-autorisation de prêt. Nous avions un montant d’emprunt bien précis en tête, mais plutôt que de devoir l’ajuster à quelques milles plus haut en cours de route, notre courtier en hypothèque nous a fait pré-autoriser le maximum auquel nous avions droit. Je suis tombée de ma chaise lorsque j’ai reçu la pré-autorisation. Je vous garantie que si nous nous serions laissé séduire par toutes les possibilités que permettaient le montant, je ne dormirais pas la nuit à l’heure qu’il est.

Je ne croyais vraiment pas être la seule à avoir reçu ce genre “d’invitation” gratuite à me surendetter. En discutant avec un responsable des prêts hypothécaires dans une banque, j’en suis venue à conclure que nous étions nombreux à nous faire proposer de gros montants ou autoriser une demande de prêt que je qualifierais de farfelue. Éthiquement parlant, c’est discutable… mais comme les banques s’en tiennent à des protocoles écrits et connus, c’est correct!

Entendons-nous que je ne veux absolument pas décourager l’acheteur en vous, je veux plutôt vous aider à ne pas tomber dans les pièges qui vous sont allègrement tendus. Être propriétaire de sa maison c’est génial et ne pas être coincé par des paiements c’est l’extase!

Comme dans toutes les étapes de vie, il faut commencer par la base. Rares sont ceux qui deviennent président de compagnie dans la jeune vingtaine. Commencez par un condo, un jumelé ou un petit bungalow chaleureux et vous retirerez déjà l’immense satisfaction d’en être le ou la propriétaire.