Info d'un poissonier: SOS

Publié le 25 février 2009 par Gala


Aujourd'hui je me suis arrété dans une nouvelle poissonnerie à Nice pour poser la question suivante.

Quels sont les poissons que vous vendez qui ne sont pas ou plus en voie de disparition?

Et bien quasiment tous frole  la disparition !

Certain poisson tel que le bar est un poisson qui ne manque pas dans les mers car sa une reproduction est énorme. Et n'a pas non plus la cote auprés des consommateurs.

L'Empereur c'est une catastrophe et du reste ils n'ont plus le droit d'en vendre. Si un poissonier en vend il faut alerter les autorités. Il risque une amende.


Une info trés intéressante de ce jeune poissonnier qui s'est étonné qu'un jeune type s'interesse aux sort des poissons et a son métier, m'a appris que l'extinction des poissons est dû également au fait qu'avant la création des grandes surfaces les poissoneries fermées leur magasin en aout et septembre.

Période en plus pendant laquelle les poissons se reproduisent. Mais de part l'ouverture de ces grandes surfaces qui proposent du poisson toute l'année on pêche toute l'année et des petits poissoniers de s'aligner pour ne pas mettre la clef sous la porte.

Vient s'ajouter à cela le tourisme estivale. Période pendant laquelle les restaurants spécialisés dans le poisson font leur meilleur chiffre et on vide les océans. Il faut aussi savoir que les poissons durant cette période aout/septembre, période de reproduction je le répète et suivant les éspèces,nagent en surface et sont moins vif. C'est un jeu d'enfant avec les énormes filets de les ramasser.

Voici des infos tirés du site AGIR POUR LA PLANETE sur l'état de nos océans.




Selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture, 7 des 10 plus importantes espèces de poisson sont au bord du dépeuplement total.

Globalement, 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction et la moitié parvient tout juste à se renouveler. 7% des espèces marines ont disparu depuis 1950. 29% des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : autrement dit, leur niveau est descendu à 10% de celui de 1950. C’est le cas au Canada de la Morue, du saumon, du marsouin commun, du fouille-roche gris, de la raie tachetée, du colin de l’églefin, etc.

Depuis 2000, les quantités de poisson ont diminué de 5%, non du fait d’une moindre pêche mais plutôt de ressources qui s’épuisent. Dans la mer du Nord, le cabillaud, très prisé en France, a vu le nombre de poissons adultes en âge de se reproduire divisé par 5 en 20 ans. La pêche à la morue est quasiment un fait du passé du fait que 85% des morues pêchées étaient trop jeunes pour avoir eu le temps de se reproduire.

Etat des stocks des poissons gravement menacés et à éviter


Les poissons « à problème » mais dont il ne faut pas abuser


  • Le calamar de l'Atlantique sud et du Pacifique sud
  • La dorade royalede Grèce (aquaculture), risque de mercure
  • Le loup de mer ou bar de la Méditerranée
  • Le loup de mer d'aquaculture de France ou de Grèce
  • L'omble : aquaculture, Suisse, Islande, France
  • La morue ou cabillaud de Norvège ou d'Ecosse
  • La sardine d'Atlantique Nord et de Méditerranée
  • Le saumon Atlantique : Europe, Chili. On ne consomme plus que 4000 tonnes de saumon sauvage. Le reste provient de l'aquaculture.
  • La sole du Pacifique, risque PCB, pesticides, dioxines
  • Le Thon jaune albacore du Pacifique et de l'océan Indien
  • Le turbo de France

    Pourtant, on le sait, le poisson est sain et nous avons tous envie d'en consommer. Nous en mangeons deux fois plus qu'en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes. Depuis 2002, l'humanité en consomme 84 millions de tonnes par an contre 20 millions en 1950. Alors comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en voie de disparition ?

    Voici quelques poissons par lesquels les remplacer :
  • Les crevettes : aquaculture, de Vietnam et d'Equateur, protégées par un label
  • Les crevettes d'Atlantique nord
  • Le hareng, redevenu abondant suite à une quasi disparition dans les années 70 et à la mise en place de quotas
  • Le Bar
  • Le flétan du Pacifique nord
  • Le homard d'aquaculture, d'Australie, Etats-Unis, Basse-Californie au Mexique
  • Les huîtres d'Europe, aquaculture, risque de toxiques à vérifier selon les régions
  • Le merlan
  • Le lieu noir de l'Atlantique nord-est
  • La raie
  • Le maquereau de Cornouailles (label)
  • Le maquereau de l'Atlantique nord
  • Le merlu du Cap (label)
  • Le rouget barbet
  • L'églefin : fumé il donne le haddock
  • Le Hareng de Norvège : menacé de disparaître au début des années 70, le Hareng a fait l'objet d'une surveillance et voit à nouveau sa population et ses quantités pêchées augmenter, tout en restant sous surveillance.
  • La sardine des Etats-Unis
  • Le saumon atlantique d'aquaculture d'Ecosse et d'Irlande (label)
  • Le saumon du Pacifique d'aquaculture du Pacifique nord (label)
  • Le thon d'Europe - hormis le ton rouge

    > Il faut bien sûr préférer le poisson d'élevage (aquaculture) mais celui-ci n'est pas la panacée car les poissons sauvages sont pêchés pour être transformés en farines pour les élevages ! Aujourd'hui, la FAO estime que 43% des poissons consommés proviennent d'aquaculture.