Party Down – Review – Critique – Pilot

Publié le 27 février 2009 par Blabla-Series

Créée par Rob Thomas (Veronica Mars)
Diffusion sur StarZ
Series Premiere le 20 mars 2009
Format 30mn - 10 épisodes

Cast

Ken Marino (Veronica Mars, Reaper), Ryan Hansen (Veronica Mars), Jane Lynch (Boston Legal, Two & a Half Men), Martin Starr (Freaks and Geeks), Lizzie Caplan (Mean Girls, True Blood) et Adam Scott (Tell Me You Love Me, Trust Me, Veronica Mars)

Show Synopsis

Une troupe d’acteurs se débarrassent de femme et enfants pour tenter leur chance à Los Angeles. Avant de devenir éternels sur l’Hollywood Boulevard, et faute de mieux, la troupe se contente de servir le tout-Hollywood en organisant des soirées à thème.

Critique

En exclusivité, Party Down, dernier projet de Rob Thomas, papa de Veronica Mars et roi cupide. Alors quoi de bon dans ce pilot destiné fin mars à la nouvelle chaîne à péage américaine, StarZ ?

Un Arrested Development câblé ou enième Curb Your Enthusiasm ?

Ken Marino, un mélange physique (Michael) et spirituel (GOB) des frères Bluth, Jane Lynch en nouvelle Portia de Rossi et une ambiance gauche et singulière, faisant penser au mockumentaire bien pensé : Party Down présentait sur le papier de grandes ressemblances avec la comédie de Mitchell Hurwitz. Sauf que le pilot de Party Down tient plus de la comédie potache faussement inspirée, style Lucky Louie, que de la feu-comédie ultra-hilarante de la FOX.

L’inconvénient du pilot, c’est son manque évident de contours. Entre présentation du casting et personnages one-shot dont la maigre loufoquerie du pilot leur est plus ou moins confiée, le pilot hésite. Et ne parvient pas véritablement à présenter les réels enjeux (comiques) inhérents au concept de la série (comédie, disait-on), pareil au louable The Wedding Bells qui n’a sévi sur la FOX que le temps de quatre épisodes et dont le substrat était plus ou moins équivalent au dernier projet de Rob Thomas.

Des acteurs ratés qui décident de changer de perspective d’avenir. Quelques fortes têtes, un patron fêlé, un acteur has been dont ses slogans publicitaires lui collent à la peau. La série n’a pas réellement innové quant aux personnalités de ses protagonistes. D’autant que la dinguerie des personnages est gentiment attendue, tristement banale, fortement irritante.
La faute principale à un acteur au jeu douteux qui enchaîne dernièrement les rôles insupportables : Ken Marino (voir Grey’s Anatomy, Reaper). Charisme d’une huître creuse, interprétation poussive et moue affligeante, Ken Marino campe ici le rôle d’un chef de troupe balourd. Encore.
La faute aussi aux répliques, plutôt dénuées d’ingéniosité, et aux situations dont le potentiel comique est difficilement pregnant dans le pilot (pas un éclat de rire, au mieux, deux esquisses de sourire).

Des personnages, cependant, sortent de l’ordinaire et gagnent à être davantage exploités, notamment Jane Lynch et Martin Starr qui a tout d’un Buster Bluth. Mais Rob Thomas a une tare : il accorde une place de choix aux personnages indigestes. Dans Veronica Mars, avec Dick Casablancas, (Weevil) et Logan Echolls. Dans le pilot de Party Down, la part du lion revenant au fameux Ken Marino et à Ryan Hansen, deux acteurs récurrents de VM.

Parce que Rob Thomas est aussi un entrepreneur sympa, qui n’hésite pas à reclasser à l’envi ses illustres intermittents dans ses projets ; du coup, c’est un peu toute la galerie de Veronica Mars qui défile sous nos yeux. Et contempler Dick Casablancas à la coiffure toujours aussi désastreuse, causer avec Vinnie Van Lowe en servant Keith Mars pour tourner autour de Veroncia Mars et Logan Echolls themselfs dans quelques épisodes, ça a de quoi déstabiliser. Surtout sans le décor planté de Neptune.

Party Down se veut être ce genre de comédies modernes single-caméra, dictées par des personnages fantasques, affublés de dialogues volontairement grotesques et de non-dits faussement gênants en pagaille. Sauf que la série, malgré son aspect mockumentaire, ne parvient pas à se présenter comme le nouveau The Office ou Arrested Development, faute d’écriture brillante et de personnalités réellement décalés.
Durant toute cette première fête (on imagine un schéma « un épisode, une fête »), pas un seul moment n’est voué à être comique. L’histoire, affublée de répliques tristement attendues, ne prend pas, les personnages peinent à marquer les esprits et le ton s’avère plus pathétique que comique. Sous cet angle, c’est un ratage complet, mais rien n’est encore définitif avec Rob Thomas.