Livres

Publié le 28 février 2009 par Vogelsong @Vogelsong

Plutôt corne ou marque-page ?
La torture par torsion d’ouvrages devrait être sévèrement réprimée par la loi. Pour garder le fil, mieux vaut y glisser une carte postale, un billet de spectacle ou autre chose qui alors demeurera dans le fascicule.

As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
C’est un réflexe. Tellement facile.

Lis-tu dans ton bain ?
Non. cf. première question.

As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Il y a peu, pour écrire un livre il fallait être écrivain. Aujourd’hui le moindre scribouillard peut être publié. Le talent de littérateur n’est plus une nécessité pour commettre une “daube”. M.Levy est le symptôme de cette inflation de médiocrité. Une demie idée et aucun talent permet une “œuvre” diffusée. Le problème, finalement, c’est V.Hugo.

Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
Pas d’avis. Mais en général c’est de moins en moins bon. “Hyperion” de D.Simmons est une longue série déclinante dont le dernier tome est excellent.

As-tu un livre culte ?
La stratégie d’évitement lumineuse que prône H.Laborit dans”L’Éloge de la fuite” en fait le manuel de survie en milieu social tempéré. Tout le monde doit l’avoir lu. Face à une structure normative et hiérarchique qui broie délicatement, il dévoile des voies de contournement. Hygiène mentale personnelle.

Aimes-tu relire ?
Les ouvrages déjà lus prennent une saveur particulière dans des périodes ultérieures. Il est éclairant de relire certains passages à l’aune d’une nouvelle situation. L’œuvre magistrale de G.Orwell “1984″ est idoine à ce propos.

Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimé ?
Donner de la chair au papier est une expérience intéressante. Souvent décevante. La rencontre avec H.P.Lovecraft est fascinante, bien que lapidaire.

Aimes-tu parler de tes lectures ?
Les mots usuels sont en deçà des œuvres. Par contre, les essais critiques sont voués à être confrontés à la compréhension.

Comment choisis-tu tes livres ?
Il faut peut-être reformuler cette question par : comment les livres choisissent leurs lecteurs. Mystère. Insondable.

Une lecture inavouable ?
Absolument aucune. D’ailleurs y en a-t-il ?
Doit-on y inclure la lecture d’affiches de réclame ?

Des endroits préférés pour lire ?
Adosser à un arbre, sur une pelouse grasse, le soleil de biais. Classique, mais d’une réalisation complexe voire utopique.

Un livre idéal pour toi serait ?
Une histoire à la Dostoïevski écrite par V.Hugo…

Lire par-dessus l’épaule ?
Magnifique passe-temps dans les lieux ou transports publics. On peut ainsi se faire une idée assez franche de qui est qui. Pas besoin de parler, on croit tout savoir en une seconde. Fallacieux, mais tellement confortable.

Télé, jeux vidéos ou livre ?
Travailler, dormir ou manger…

Lire et manger ?
À point nommé ! cf. réponse précédente.

Lecture en musique, en silence, peu importe ?
Pour écouter la petite musique de l’écrivain, il est souhaitable que le silence, à l’extérieur, règne.

Lire un livre électronique ?
C’est une expérience à tenter. On peut se demander si cela ne changera pas la nature d’un écrit. Lire Asimov avec une interface numérique peut avoir un certain charme. Peut-être, sublimer l’œuvre.

Le livre vous tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ?
La fermeture n’est jamais définitive…

Le flambeau à : CaRéagit, Nefisa, Homopoliticonum, EricMainville, nicolasgosset

Vogelsong - 20 février 2009 - Paris