Récit d’outre-sexe

Publié le 01 mars 2009 par Hortensia

Je viens de le finir. Rien n’a explosé. Si ce n’est cette violence romanesque à la fin radicale et terrible. Syngue Sabour, Pierre de patience, conte infernale, réalité retournée, évidence de la force, espérance ultime qui, hélas, se tait avant l’issue.

Je ne vais pas vous parler de l’histoire, vous n’avez qu’à le lire (c’est rapide) ou googleliser un petit peu .

Un conte: Un père, une mère, leur fille. Tous des pêcheurs. Tous des victimes du mensonge ou du jugement de l’autre. Tous un sacrifice potentiel.

Le livre dit ” Un bonheur appelle à lui deux malheurs”. Où se trouve le bonheur dans Syngué Sabour ? Il n’y a que des malheurs… Si, il y a un bonheur. Une vengeance ultime, colérique, bestiale. Celle de l’homme. Une vengence humaine, celle de la bête, voulais-je dire…
Le malheur d’être femme.

Que faire ? Oui, cela existe. Les contes sont vrais, regarde ! Ils se réalisent toujours, surtout quand ils ne finissent pas, ou mal.

Syngue Sabour. Il n’y a pas que les femmes qui souffrent. Le faible souffre, c’est une victime. Jusqu’à ce qu’il apprenne à mentir lui aussi et manipule, comme cette femme, obligée.

Je garde en moi cette pièce, ce lit, ce rideau vert, ce colyre, cette plume… Où est-elle la plume. Qu’est-elle devenue, cette marque page ? Violemment virev(i)oltante, comme l’histoire de ce livre.

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