Ras le popotin !

Publié le 02 mars 2009 par Vanessav
Allez, un petit billet d’humeur. Un week-end un peu « lourd », lourdeur des propos par rapport à une lourdeur de mes hanches (mes fesses, mes s… enfin le tout quoi !).

*source d'une photo qui pourrait être moi
Un petit coup asséné ici par les « compétences » entourant notre petit loup… « Attention, ne limiter pas l'alimentation de votre enfant parce que vous êtes ... ». Mais bien sûr ! Quelle idiotie ! Quel manque de tact, quelle incompétence. Quelle ironie aussi : faut-il que je leur précise que focaliser une chose le rend problématique ! Le fait que je focalise sur l’alimentaire (mais peut-on me limiter à cela, pour ceux qui feraient le tour de cet univers ouvert à tous, ce blog, je pense que la réponse saute aux yeux ! Pour les autres, fermez-les !) ne fait pas de moi une maman qui focalise son enfant sur l’alimentaire. D’ailleurs c’est faux, archi-faux ! Mon rapport à l’alimentaire est biaisé, malmené certes, mais pas obnibulateur ! Mais là n’est pas la question. Pour ceux qui ne sauraient pas comment, justement, ne pas continuer avec leur enfant ce cercle vicieux affectif ou émotionnel avec l’aliment, je leur conseille « Les clés d’or de l’alimentation de notre enfant, ou l’art d’éviter la guerre» d’Anaïs BARRE-CHANRY et Ségolène D’ARBOIS. Ce livre reprend le désarroi des parents devant l’alimentation de leur enfant de 0 à 3 ans. Diversification, gros mangeur, petit appétit, le non, etc… Il permet de se repositionner face à une éducation reçue, de faire le choix de ce que sera l’alimentaire et le repas pour la famille. Une partie reprend l’assiette et les émotions : « Evitons les maladies de l’assiette et contournons les conflits alimentaires : - Boulimie et obésité – Chantage et restriction – Réconfort dans la nourriture. Prendre de bonnes habitudes alimentaires en famille : - C’est imposer des règles simples, saines et efficaces. – C’est refuser le mal-être alimentaire d’une génération ». Ecrit par une pédiatre et une maman, ce petit livre apporte astuces, trucs et espace pour le débat et le carnet de bord, contrat entre papa, maman et enfant. Très bon petit livre de rappel !
Et si le cas était inverse, notre enfant un peu enveloppé… je dirais non au régime et à tous les spécialistes qui oseraient mettre devant mon enfant une courbe de poids (même de corpulence, soit poids et taille)… le trouble alimentaire n’étant qu’une pancarte d’un autre, à trouver, chercher… soit un enfant à soutenir, réconforter, aider dans son autonomie et sa capacité à être, être d’émotions et être d’action. Alors je lirais avec lui « Le marchand de glace à la vanille » de KOCHKA, illustré par Violaine LEROY pour une pathologie quelquefois liée ou "Cerise griotte" de Benjamin LACOMBE ou encore "Corps de ballerine" de Sébastien PEREZ, illustré par Justine BRAX, eux-mêmes lus par Clarabel ici… entre autres…


*sources
Un petit mot des beaux-parents, la tante est au régime « elle »… et bien tant mieux pour elle (ou tant pis, vu que je suis contre les régimes). Chacune, chacun, a ses affects et sa façon d’être à la nourriture, chacun à son histoire avec ce remplissage de nutriments, ce besoin, ce rassasiement ou cette satiété non retrouvée (ou jamais découverte), cette satisfaction, cet énervement. Je n’ai aucune envie de maigrir pour les autres, pour leur regard, pour limiter leur désagrément ! Encore moins pour des personnes qui ne se donnent pas la peine de savoir ce que je suis. Ma carapace ne définit pas qui je suis ! Elle ne montre qu’une de mes failles, la plus visible : ma non-maîtrise émotionnelle. Alors oui j’assume, je ne sais pas encore gérer mes émotions mais je me soigne !
Une émission dont ma famille me parle… pour maigrir bien sûr ! Comme si je me limitais à n’être qu’une malade de l’alimentation sans avoir chercher des soins, sans connaître mes troubles. Rassurez-vous, ma famille qui se soucie de moi ! Je vais très bien et comme je vous le dis souvent… mais encore… mon poids n’est que le symptôme final. Oui il met en péril ma vie, dans sa santé ou même dans sa durée. Il est le résultat de mes maltraitances à son encontre, il est aussi le reflet de mes réflexions, de mes maux. Je ne m’occupe de lui que par des moyens détournés, qui pour moi soignent tout, le corps et l’esprit et sont peut-être plus silencieux et transparents mais plus essentiels à long terme. Je n’ai aucune envie, aucune volonté (ou plutôt une volonté farouche de ne pas le faire), de limiter, de restreindre, de contrôler, de focaliser l’alimentation. Je cherche à défocaliser et désintellectualiser. Je choisis d’autres combats, de vie et non d’une époque (d’une saison de femme) : reprendre goût à me nourrir et à nourrir ma famille pour les bonnes raisons ; trouver une hygiène alimentaire entre équilibre, plaisir des saveurs et satiété connue ; libérer mes émotions autrement, les exprimer (par exemple dans mon journal créatif ) et les mettre à profit (ou les maîtriser par le shiatsu, la méditation, le sport, le bon air) ; ouvrir mes possibilités, mes façons d’être au monde et à moi.
*source pathologies augmentées par l'obésité
Et non je ne travaille pas que sur l’esprit. Oui oui je suis une cogiteuse, j’ai mon point de vue, tranché pour certains, sur le poids, l’idéal et la norme. Soit aucun rêve de retrouver un corps de gazelle. Certaines le possèdent bien mieux que moi et leurs atouts même très visibles ne limiteront jamais les miens. Je n’ai pas envie d’être mince… mon poids de forme, celui qu'il serait bien d’avoir, se négocie de manière pratique : courir après le bus sans être essoufflée, être capable de randonnée avec dénivelé, avoir un minimum d’endurance pour, en cas de danger, mettre en sécurité mes enfants (au singulier pour l’instant), restreindre les conséquences d’une surcharge pondérale sur le frottement des cuisses, les genoux et le dos… Alors oui mes travaux sur moi sont aussi pratiques : faire la cuisine au quotidien (je maigris toujours quand je choisis les produits, confectionne les recettes, me mets aux fourneaux… ma relation frauduleuse à la nourriture est ailleurs), m’organiser pour ne pas laisser l’épuisement choisir les moyens les plus faciles (et les plus désastreux). M’épanouir intellectuellement et créativement (bon le dernier point est au… point mort mais l’écrit est déjà une forme de créativité donc rien n’est perdu. L’esprit prend de l’air, des ressources, de l’inspiration, de la respiration… pour donner le meilleur, en son temps. Et puis cette hygiène de vie si difficile à établir, prendre soin de soi, prendre soin de ses émotions, prendre soin de ses communications, prendre soin de son quotidien, prendre soin par là-même de ceux qu’on aime. Pour moi, cela passe par les makkho-ho, un moment de détente autour d'un thé, d’un dessin, d’une lecture, une méditation, une page écrite, un croquis esquissé mais aussi une marche, une petite sueur dans le cou et le dos, une réflexion sur la parentalité, sur la féminité, sur la vie et ses valeurs mais aussi cela passe par du rouge aux joues et des échanges.
Et la séduction dans tout ça. Je ne m’assois pas dessus. Je suis une femme, enveloppée et j’espère à tout jamais enveloppante ! J’ai le corps rond mais j’espère que mon cœur et mon âme garderont cette géométrie. Je n’ai aucun besoin de faire illusion en étant autre chose que moi-même. Oui je bougonne sur ces habits qui ne me mettent pas en valeur, sur les inconvénients physiques à « assumer » une faille de cette manière. Mais il faut l’avouer cette manière me plait, je n’aurais pas pu être alcoolique, ni droguée, si j’avais pris le parti d’être sportive addict j’aurais sûrement choisi les sports extrêmes ou ceux qui sans intelligence sont un danger… et comme le mal est là et qu’il doit être digéré (je suis lente à la digestion) j’aurais pris trop de risques ! Ma séduction n’est pas offerte au plus grand nombre. Et alors ! Ai-je à ce point besoin d’être aimée ! Oui, en fait, mais pas par tous. Oh non pas par tous. Et puis après, il faut se rapprocher pour être séduit… et alors. C’est bien cela justement le plus beau, ce temps d’approche, cet apprivoisement délicat des amis, des amants… et de nos enfants.
Alors ma carapace, cette enveloppe si dévorante pour tous, si indélicate pour certains, si pornographique de mes souffrances, elle est là… elle est à moi, rien qu’à moi. Seuls les nutritionnistes, les psychothérapeutes, les amis écoutant, disponibles voire même trop altruistes, et celui qui m’aime, sont à même d'en parler avec tout le respect qu’elle mérite… pour les autres, grattons ensemble dessous voir ce qu’il y a. Et pour ceux qui ne peuvent pas, ne veulent pas, passez votre chemin ! Notre rencontre, nos échanges, nos partages, auront peut-être lieu un autre jour !
Quand à mes solutions concernant la nourriture, il s’agit d’éducation alimentaire dont je parlais là et de rééquilibrage dont je parlais ici et une lecture assidue de ce site Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids... Oserais-je aussi dire qu'après la lecture de "Notre corps ne ment jamais d'Alice MILLER, je pourrais moi aussi savoir de quoi il retourne vraiment.