"Mon église au Canada"... et ailleurs

Par Benoit De Sagazan

PATRIMOINE RELIGIEUX

Revue de presse de l'actualité du patrimoine religieux au Canada et en quelques autres lieux du monde...

Depuis quelques temps je réalisais cette revue de presse à titre de documentation personnelle.
La situation du Canada et du Québec en particulier est très intéressante pour nous si nous savons la regarder de près. Elle est riche d'enseignement et pourrait nous aider à éviter bien des impasses...

Nouveau ! Nos traditions, nos églises ...Monsieur Parent y gagnerait peut-être en se préparant un beau circuit de visites d'églises qui contiennent des trésors précieux, et qui sont le reflet de notre culture. Si l'histoire se fait au jour le jour, ce n'est pas en écrasant le passé pour toujours le considérer comme une erreur.... (Le Nouvelliste 2 mars 2009)

... depuis une dizaine d’années, ce sont une trentaine d’églises catholiques de la grande région de Montréal qui ont dû fermer leurs portes, faute de financement... (Canoe.ca 2 mars 2009)

AU CANADA

Nos traditions, nos églises par André-Jean Bordeleau, Le Nouvelliste 2 mars 2009
En réponse à Ghyslain Parent qui réclame l'intervention des députés dans le débat sur la prière à l'hôtel de ville de Trois-Rivières.
Est-ce qu'une société qui respecte ses traditions, qui honore les bâtisseurs, qui rend hommage aux familles ne peut être aussi «une société ouverte sur le monde» ? Je crois que Monsieur Parent est entré dans la vague de tous ceux et celles qui sont devenus vire-vents avec le remous que provoque la Commission des droits de la personne et de la Jeunesse.
Monsieur Parent s'offusque que certains montants d'argent soient alloués aux paroisses catholiques. Il oublie que c'est l'encadrement familial et paroissial qui nous a permis d'être ce que nous sommes, les Québécois d'aujourd'hui. Nos parents, nos éducateurs et nos prêtres étaient pour la grande majorité des gens honnêtes. C'est grâce à leurs sacrifices et leur engagement que nous avons survécu à l'assimilation et qu'encore aujourd'hui nous pouvons nous réclamer d'une certaine identité qui lentement s'effrite parce que le monde devient laïc.
J'ai eu la chance d'être baptisé dans la petite église Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud. Ce temple est classé et reconnu «lieu historique national du Canada», et est un bel exemple de notre patrimoine religieux. Un curé, le chanoine Arthur Jacob, a invité Ozias Leduc à venir décorer cette petite église. Des paroissiens, dont mes parents, ont payé pour cette décoration. Aujourd'hui, beaucoup de touristes passent admirer l'oeuvre de ce peintre québécois.
Dans le même ordre d'idées, avec un comité de bénévoles, nous tentons de faire valoir l'architecture et la décoration de l'église Saint-Pierre de Shawinigan. Cette église est un lieu à protéger avec ses vitraux, ses fresques, ses marbres et son orgue Casavant. Le célèbre artiste Guido Nincheri y a laissé une marque magistrale.
Et, parce que la société a évolué sur la reconnaissance des droits de la personne et tous les changements que cela a amenés, il n'y a plus assez de paroissiens pour en assurer la pérennité. Je pense que, contrairement à M. Parent, les villes doivent contribuer à évaluer les richesses architecturales et patrimoniales qui se trouvent sur leur territoire. En plus, la responsabilité des dirigeants municipaux est de les protéger, de les faire connaître et de les mettre en valeur, en les aidant financièrement s'il le faut.
Je trouve que le principe de la majorité devrait être respecté, que ce soit pour la prière à l'hôtel de ville ou la protection des œuvres patrimoniales. Monsieur Parent y gagnerait peut-être en se préparant un beau circuit de visites d'églises qui contiennent des trésors précieux, et qui sont le reflet de notre culture. Si l'histoire se fait au jour le jour, ce n'est pas en écrasant le passé pour toujours le considérer comme une erreur.

Patrimoine religieux Quand la quête ne suffit pas à sauver une église par Yves Poirier, lcn.canoe.ca 2 mars 2009
La situation des églises québécoises risque de ne pas s’améliorer avec la crise économique.
À l’échelle de la province, des dizaines d’églises délaissées par les infidèles ou bien sous-utilisées doivent fermer leurs portes. De ce nombre, plusieurs sont achetées par des promoteurs qui les transforment en unités de condo.
La précarité des finances des paroisses se fait bien sûr sentir à Montréal, la «ville aux mille clochers». Notre journaliste est retourné à l’église Saint-Eusèbe, dont l’usure commandait l’exécution de travaux importants.
Le curé Yves Robert a tout fait pour sauver le bâtiment, mais l'aide financière n'est pas venue. «On est pris avec de beaux monuments comme ça, mais on est obligés de les laisser aller», résume M. Robert.
Déjà, en 2005, la Commission de la culture publiait un document de consultation sur l’état du patrimoine religieux québécois. Elle concluait en outre que «les investissements réalisés au cours de la dernière décennie n’ont toujours pas permis de trouver de solutions durables à la question de la préservation du patrimoine religieux québécois.»
Si bien que depuis une dizaine d’années, ce sont une trentaine d’églises catholiques de la grande région de Montréal qui ont dû fermer leurs portes, faute de financement pour des travaux de rénovation et de restauration.

L'église de Saint-Philibert, une bien triste perte! Editionbeauce.com 15 février 2009
L’église de Saint-Philibert a été la proie des flammes dans la soirée de samedi alors que ce temple religieux, qui avait été béni le 12 septembre 1921, est une perte totale.
(...) L'histoire de Saint-Philibert remonte vers 1900 où quelques colons font l'acquisition de terres. Cependant, antérieurement, Pierre Rodrigue fils, de Saint-Georges, est considéré comme le pionnier.
Selon la coutume beauceronne, on installe son clocher quand on n'entend plus les cloches de l'église voisine sonner, ce qui veut dire que la distance justifie la construction de notre propre temple.
Desservi par Saint-Georges, Saint-Côme érige son église en 1891. À son tour, Saint-Philibert obtient son érection canonique en 1919, suivie le 25 février 1921 de l'érection civile. La première messe y est célébrée le 17 mars 1919. L'église fut bénie le 12 septembre 1921. Un carillon de trois cloches est installé en 1927. Le 1er curé se nomme Joseph Audet. Son toponyme est dû à Philibert Lamontagne, curé fondateur de Saint-Camille, curé desservant de Saint-Côme de 1915 à 1925, et qui devint curé de Beauceville de 1925 à 1936...

Dans l'ancienne église Saint-Benoît-Abbé La Maison Mathieu-Froment-Savoie inaugure ses nouveaux locaux par Justine Mercier La Tribune 27 janvier 2009
C'est dans une toute nouvelle ambiance que les patients séjournant à la Maison Mathieu-Froment-Savoie (MMFS) pourront passer les derniers moments de leur vie en compagnie de leurs proches.
Le seul centre de soins palliatifs en Outaouais a inauguré, hier, ses nouveaux locaux dans l'ancienne église Saint-Benoît-Abbé, à l'angle du boulevard Moussette et de la rue Sherbrooke, dans le secteur Hull...

Feu vert à la démolition… à condition de rebâtir par Frédérick Masson Québec hebdo 22 janvier 2009
La façade de l'ancienne église Saint-Vincent-de-Paul, que plusieurs considèrent comme une verrue urbaine en raison de l'état dans lequel elle se trouve actuellement, retrouvera finalement ses lettres de noblesse.
La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a annoncé que les premières esquisses d’une œuvre d’art intégrant la façade de l'édifice lui ont été présentées. Le maître d'œuvre du projet, intitulé Hôtel Boréal, Le Trait-d'Union, est nul autre que l’artiste bien connu Florent Cousineau, en collaboration avec l’architecte Pierre Martin, deux hommes dont l'audace a su plaire au promoteur Jacques Robitaille.
Bien qu'il ne soit pas final, le ministère a jugé le projet suffisamment avancé pour autoriser le démontage et l’entreposage du parement en pierres de taille et le démantèlement de la structure de la façade de l’ancienne église Saint-Vincent-de-Paul...

Réouverture prochaine de l'église de Saint-Raphaël par André Poulin 16 janvier 2009
Les travaux de renforcement de la douzaine de fermes fissurées de toit de l'église de Saint-Raphaël, qui avaient amené sa fermeture en janvier 2008 pour des raisons de sécurité, débuteront incessamment et se poursuivront durant environ un mois, ce qui laisse présager de la réouverture prochaine du temple au cours du mois de mars prochain.
(...) La communauté invitée à réfléchir à l'avenir de son temple
Le contexte de la désaffection de la pratique religieuse, qui prévaut à Saint-Raphaël comme partout ailleurs au Québec, et le manque de ressources financières en résultant pour permettre au Conseil de fabrique de financer les importantes dépenses encourues pour l'entretien, le chauffage et le maintien en bonne condition de l'église paroissiale ont toutefois amené le conseil de fabrique à réfléchir sur les moyens à prendre pour relever ce défi.
La création en novembre dernier d'un Comité de développement du patrimoine de Saint-Raphaël regroupant des représentants des principaux organismes paroissiaux s'inscrit dans cette réflexion, qui devrait à terme mener à la mise en œuvre de projets ou d'activités propres à assurer la préservation du patrimoine de Saint-Raphaël, principalement du patrimoine religieux.
Ce comité, que préside Mme Sylvie Chartier, tiendra une soirée de consultation de la population de Saint-Raphaël, le mardi 24 février prochain au centre communautaire de l'endroit, afin de recevoir les suggestions de la population quant à l'utilisation susceptible d'être faite de l'église paroissiale, ce qui pourrait, selon Mme Yolande Roy, présidente du Conseil de fabrique, au partage de l'église avec d'autres organismes voire à son utilisation à d'autres fins pouvant même exclure la pratique du culte.

Églises à vendre par François Pierre Dufault, Cyberpresse 2 janvier 2009
Une deuxième église catholique a fermé ses portes à Gatineau en 2008. Incapable d'assurer l'entretien de ses bâtiments avec la baisse de la pratique religieuse, l'archidiocèse de Gatineau avait mis en vente quatre églises «excédentaires» l'année précédente.
Après l'église Saint-Benoît-Abbé, où s'est installée la maison de soins palliatifs Mathieu-Froment-Savoie, ce fut au tour de l'église Saint-Jean-Bosco de passer à des intérêts privés au printemps dernier. L'homme d'affaires Marcellin Chaumont veut transformer le presbytère de l'église en une résidence pour aînés d'une quinzaine de chambres.
Depuis octobre, toutefois, des messes dominicales sont à nouveau célébrées dans l'ancienne église du secteur Hull. La paroisse unifiée Saint-Joseph a accepté de louer, pour un an, une partie de l'édifice.
L'archidiocèse de Gatineau doit encore vendre deux autres églises: Saint-Jean-Marie-Vianney et Saint-Raymond-de-Pennafort. Si la première fait l'objet d'une offre d'achat, la seconde tarde à être vendue. Si bien que l'archevêché s'est mis à la recherche d'un agent d'immeubles.
Du côté d'Ottawa, l'avenir est aussi incertain pour sept églises francophones catholiques appelées à se regrouper et, quelques-unes, à fermer leurs portes aux fidèles. L'archidiocèse d'Ottawa a débuté une étude visant la réorganisation de ces églises concentrées sur une distance de cinq kilomètres, pour la plupart dans les quartiers Vanier et Overbrook. Le sort des églises sera connu d'ici l'été prochain.

Patrimoine religieux Sauver des églises Radiocanada.ca 29 décembre 2008
Des citoyens de plusieurs villages du Nouveau-Brunswick se mobilisent ces jours-ci afin de sauver leur patrimoine religieux.

Les agents immobiliers doivent invoquer tous les saints Le Nouvelliste, 26 décembre 2008
(Trois-Rivières) Pas facile d'obtenir une entrevue avec des courtiers immobiliers qui ont déjà vendu une église ou un immeuble propriété d'une communauté religieuse!
La vente du patrimoine religieux est un sujet très délicat, presque secret et la plupart des agents préfèrent garder un profil bas sur cette question chargée d'émotions.
Et pourtant, ils en ont long à dire!
Tous ceux qui ont accepté de parler au Nouvelliste ont réclamé l'anonymat. Et pour cause! En matière de patrimoine religieux, la plupart des courtiers se voient imposer des clauses de confidentialité. Et comme si ce n'était pas suffisant, leurs clients exigent aussi de connaître la nouvelle vocation de leur presbytère, église, couvent ou monastère avant de conclure la vente. Ils en font même souvent une clause de leur contrat.
C'est que quelques communautés ont eu la mauvaise surprise de voir arriver en leurs murs des sectes controversées. Certaines vont jusqu'à refuser que leur immeuble passe à une autre religion, même officiellement reconnue. Il y a aussi les fabriques qui sont prêtes à vendre le presbytère situé sur le même terrain que l'église, mais qui tiennent absolument à choisir leur nouveau voisin.

L'ancienne église Saint-Laurent accessible à tous(Jonquière)
Le Quotidien 15 décembre 2008
Le Centre communautaire Saint-Laurent occupera bientôt les locaux de l'ancienne église Saint-Laurent de Jonquière, fermée depuis maintenant quatre ans. En effet, depuis sa fermeture, le Conseil de la fabrique Notre-Dame de la Paix cherchait une solution, afin de redonner vie à cette église.
(Jonquière) Le Centre communautaire Saint-Laurent occupera bientôt les locaux de l'ancienne église Saint-Laurent de Jonquière, fermée depuis maintenant quatre ans. En effet, depuis sa fermeture, le Conseil de la fabrique Notre-Dame de la Paix cherchait une solution, afin de redonner vie à cette église.
Depuis la fusion des églises Fatima, Saint-Laurent et Sainte-Marie Médiatrice en 2003, le Conseil de la fabrique Notre-Dame de la Paix espérait trouver un acheteur pour l'église Saint-Laurent, ne pouvant plus assumer les coûts engendrés par la bâtisse évalués, selon Claude Richard, marguillier du conseil, à 200 000$ depuis 2004.
«Il fallait trouver une solution rapidement pour maintenir cette bâtisse en vie. Nous avons pensé à la vente ou à la location, toujours en gardant l'esprit et la vocation de la paroisse», explique M. Richard.
Après plusieurs mois d'échange et de rencontres, une entente a été conclue en octobre dernier, cédant la bâtisse au Centre communautaire Saint-Laurent, pour une somme symbolique de 2$.
C'est donc à compter de juin prochain que la population du quartier pourra jouir de ce centre, qui offrira d'ailleurs plusieurs services. La location de salle pour diverses réceptions, la tenue de soirées de bingo et les locaux mis à la disposition des organismes sans but lucratif feront partie des nombreux services du Centre communautaire Saint-Laurent...

L'église deviendra une bibliothèque à Magog La Tribune de Sherbrooke 8 décembre 2008
Les Magogois ont enfin tranché: la nouvelle bibliothèque sera aménagée à l'intérieur de l'ancienne église Sainte-Marguerite-Marie, fermée depuis bientôt une année

Le Cégep officialise l'acquisition de l'église Très-Saint-Sacrement La Tribune 2 décembre 2008
Le conseil d'administration du Cégep de Sherbrooke a entériné, la semaine dernière, l'acquisition de l'église Très-Saint-Sacrement en vue d'y aménager des locaux pour ses étudiants. «C'est une bonne nouvelle», se réjouit le directeur général de l'établissement, Sylvain St-Cyr.

Une église sortie de l'oubli Le Reflet du Lac, 1er décembre 2008
Vicki May Hamm mentionne que la Fabrique Sainte-Marguerite-Marie comptait sur près de 350 000 $ dans ses coffres à la fermeture de l'église. Selon elle, cet argent aurait pu servir à la réfection de ce lieu de culte au lieu de transférer la responsabilité à la Municipalité. «Un bâtiment cédé pour seulement 1 $, mais qui nécessite plus d'un million de travaux urgents. C'est de prendre les gens par les sentiments que de parler de l'ancienne église comme une église à sauver. Ce n'est plus une église, elle a été «désacrementalisée», c'est un bâtiment patrimonial à préserver, mais pas à n'importe quel prix, pas totalement sur le dos des contribuables», lance Mme Hamm.

Une église sortie de l'oubli Le Nouvelliste 29 septembre 2008
Le coup de foudre a frappé en 2002, alors qu'il circulait devant les 125 vitraux de la cathédrale de Trois-Rivières. André-Jean Bordeleau écoutait attentivement les explications de la guide Jeanne-D'arc Tessier lorsqu'il a réalisé qu'il existait aussi, à Shawinigan, un joyau du patrimoine religieux: l'église Saint-Pierre. L'artiste italien Guido Nincheri y a également laissé son oeuvre.
«Au terme de la visite, j'ai dit à Mme Tessier, une femme passionnée, qu'elle venait de me donner une nouvelle mission», raconte notre Tête d'affiche. Sitôt revenu dans sa ville natale, l'homme de 68 ans a entrepris des démarches pour retracer l'histoire de cette église située sur la rue Hemlock.
M. Bordeleau s'est entouré de personnes qui avaient également à coeur de faire découvrir la beauté d'un monument aussi imposant qu'abandonné à lui-même. Il fallait intervenir avant que son cachet unique disparaisse sous le poids des années.
«L'église Saint-Pierre s'est construite en même temps que la ville de Shawinigan, au début des année 1900», rappelle M. Bordeleau, incapable de rester indifférent devant autant de richesse si peu partagée. Car aussi belle soit-elle, l'église Saint-Pierre ne fait pas exception aux autres temples qui ne sont plus le lieu rassembleur qu'ils ont déjà été.
Le Comité culturel de l'église Saint-Pierre a vu le jour avec M. Bordeleau à sa tête. Lui et son équipe ont eu l'idée d'élargir la vocation de l'église en créant un lieu d'exposition à l'arrière de la bâtisse.
«Des artistes de la région peuvent y présenter leurs oeuvres alors que des globe-trotters sont invités à nous raconter leurs récits de voyages», donne-t-il en exemple avant de mentionner que l'église constitue un endroit magnifique pour y tenir des concerts ou des récitals.
«Même si elle surplombe la ville, l'église Saint-Pierre demeure un endroit méconnu», constate M. Bordeleau qui se dit bien déterminé à remplir la mission qu'il s'est donnée en 2002
«Il faut intégrer cette église au point de vue social», insiste-t-il avant de mentionner que l'église Saint-Pierre peut facilement accueillir 1000 personnes.

Nos églises, plus qu'un lieu culte Des activités divertissantes à l'intérieur de nos églises par Sandra Jacob in L'Écho de Maskinongé le 12 septembre 2008
La mobilisation de tant de citoyens, de nombreux bénévoles dans chaque paroisse, indique bien l'importance que les églises représentent encore aujourd'hui. Pour sauver le patrimoine religieux et s'assurer de la conservation de ces églises, plusieurs municipalités de la Mauricie s'efforcent de trouver des moyens afin de préserver de la meilleure façon possible le patrimoine religieux bâti.
Plusieurs de nos églises renferment des trésors d'une quinzaine de générations d'artistes et d'artisans parmi les meilleurs de notre histoire, mais si la tendance se maintient, qu'en restera-t-il dans un siècle de ces édifices qui tapissent notre territoire québécois? Dans 20 ans? Même la destruction d'un bâtiment dégradé ou même encore d'une ruine constitue un geste irréversible qui efface à jamais une partie de notre histoire.
Afin de cesser les démolitions et la vente de ces bâtiments symboliques, plusieurs intervenants travaillent à trouver un autre potentiel aux lieux culte. Des concerts, des visites guidées, des expositions, des activités communautaires, toutes les raisons sont bonnes pour préserver ce patrimoine religieux.
Dans la grande région de la Mauricie comme partout ailleurs au Québec, les municipalités sont confrontées à la fermeture de plusieurs églises. Pour stopper cette vague et faire en sorte de garder ces édifices prestigieux, des intervenants de plusieurs paroisses s'affairent à trouver des solutions pour faire vivre et mettre en valeur leur église.

L'église Coeur-Immaculé-de-Marie abritera la nouvelle maison de la culture et des loisirs 17 juin 2008
Ville achète l'église Coeur-Immaculé-de-Marie
L'église Coeur-Immaculé-de-Marie abritera la nouvelle maison de la culture et des loisirs de l'arrondissement de Fleurimont.
C'est maintenant dans la poche: l'église Coeur-Immaculé-de-Marie, à l'angle de la rue du Conseil et de la 14e Avenue Sud, abritera la nouvelle maison de la culture et des loisirs de l'arrondissement de Fleurimont.
Le bureau de l'arrondissement déménagera quant à lui dans le presbytère adjacent, tel que La Tribune l'avait évoqué en février dernier.
Les élus de la Ville de Sherbrooke ont entériné avec un plaisir évident, lundi soir, l'offre d'achat de cette propriété située en plein coeur de l'arrondissement. La transaction s'élèvera à 675 000 $, soit la moitié de l'évaluation municipale du terrain et des deux bâtiments.
(...) "Enfin! Ça fait 15 ans qu'on attend ça!" s'est exclamé le président d'Arts Fleurimont, André-Daniel Drouin, quelques minutes après avoir obtenu la confirmation que les organismes culturels fleurimontois auront enfin leur maison de la culture, possiblement dès 2009.
Cette maison de la culture sera localisée au rez-de-chaussée de l'église Coeur-Immaculé-de-Marie, en face du restaurant Demers. Rappelons que l'ancienne église Sainte-Thérèse-d'Avila, rue King Ouest, accueille ainsi les artistes depuis 2002...
(...) Informés en janvier de la possible vente de leur église, les paroissiens devront converger vers les églises Marie-Reine et Saint-Jean-Baptiste à compter du début août.

Le Centre des arts Rita-Lafontaine, dans l'ancienne église de Saint-Joseph-de-Ham-Sud, est officiellement en vente. 4 juin 2008
Le rêve de la comédienne Rita Lafontaine semble être sur le point de s’écrouler: le Centre des arts Rita-Lafontaine, à Saint-Joseph-de-Ham-Sud, est officiellement en vente depuis deux semaines. Selon les informations obtenues par La Tribune, il s’agit d’une vente en justice.

Des églises changent de vocation 11 mai 2008
Une église sera démolie dans les prochaines semaines à Québec, deux attendent que des projets de transformation se concrétisent, et trois autres temples fermés au culte n’ont attiré l’attention de personne pour l’instant.

Meilleure année à vie pour les Concerts des Hauts-Clochers 8 mai 2008
Les organisateurs des Concerts des Hauts-Clochers de L’Ancienne-Lorette ont connu leur meilleure année à vie au chapitre des revenus. Grâce aux trois concerts présentés à l’église Notre-Dame-de-l’Annonciation, ils ont obtenu un bénéfice net de 30 000 $ pour la paroisse.
«C’est un excellent résultat qui arrive à point, compte tenu des importants travaux qui doivent être effectués au presbytère, affirme Guy Gauthier, du Comité des concerts. Nous espérons faire encore mieux l’an prochain.»

Québec octroie 22 millions de dollars à la restauration de notre patrimoine religieux. 4 mai 2008
Le tiers de la somme sera consacré à la réalisation de travaux majeurs à la basilique et à la crypte de l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal.
Le montant servira aussi à donner une cure de rajeunissement à l'orgue de l'Oratoire, l'un des plus grands instruments à traction mécanique au monde.
Les 15 autres millions iront à une centaine d'autres lieux de culte construits avant 1945 et ayant une valeur patrimoniale....

Patrimoine religieux 18 églises à protéger 24 avril 2008
Québec s'entend avec le diocèse de Rimouski (Est du Québec) sur la préservation de 18 églises qui ont un intérêt patrimonial particulier.
(...) En vertu de cet accord, l'archidiocèse recevra un montant de 15 000 $ pour réaliser un bilan de l'état des églises dont la valeur patrimoniale a été établie et qui doivent changer de vocation.
Le diocèse devra aviser la population concernée au moins un an d'avance lorsqu'une de ces églises ne sera plus utilisée pour le culte. Ce délai permettra à la population et à la municipalité de formuler des propositions pour réutiliser le bâtiment.
(...) Le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière a signé une entente similaire jeudi. Au total, 21 des 58 églises du diocèse sont visées. Selon l'évêque, Mgr Clément Fecteau, il n'y a actuellement aucune église menacée de fermeture dans le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Les églises désertées seront protégées 15 avril 2008
Les églises qui ne se serviront plus au culte seront dorénavant protégées et la population pourra s'impliquer dans le processus décisionnel concernant un achat ou un nouvel usage.
Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et la Condition féminine, et Mgr Jean-Pierre Blais, vicaire général et évêque auxiliaire à Québec, ont signé hier après-midi une entente d'une durée de trois ans concernant l'utilisation des églises de l'archidiocèse de Québec qui ne serviront plus au culte.
lire aussi : Conservation du patrimoine religieux Les citoyens ont leur mot à dire

L’église Christ-Roi sera convertie en centre d’escalade intérieure 8 avril 2008
L’église Christ-Roi, au centre-ville de Sherbrooke, sera bel et bien convertie en centre d’escalade intérieure.
Le conseil municipal a accepté lundi de changer le zonage de cet ancien lieu de culte situé à l’angle des rues Aberdeen et Brooks.
Le presbytère adjacent deviendra pour sa part une résidence pouvant loger une quinzaine d’étudiants. (...)L'église Christ-Roi a fermé ses portes en mai 2006.

L'Eglise Saint-James demande dans les plus brefs délais une aide financière du gouvernement du Québec 28 mars 2008
Les travaux de réfection de ce monument historique de toute première importance ont placé l'Eglise et ses partenaires dans une situation financière précaire.

PPP: patrimoine, protection...et pelletage 18 mars 2008
L'Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a profité de son passage hier matin pour réclamer une mention claire et précise du patrimoine religieux dans la loi. «Je suis encore à l'étape de l'écoute, dit la ministre en entrevue. On verra, mais dans mon esprit à moi, c'est implicite, même si, quand cela va sans dire, cela va mieux en le disant... »
Pour Mgr Louis Dicaire, membre du comité exécutif et président du comité de théologie de l'Assemblée, «l'implicite ne suffit pas». Son mémoire estime que 60 % du patrimoine bâti institutionnel du Québec provient des églises ou d'autres groupes sacrés. Au moment des échanges, la ministre a rappelé que Québec a injecté 175 millions dans la restauration des lieux de culte depuis 1995. En entrevue, elle a ajouté que 14 millions supplémentaires seraient annoncés prochainement.

Ancienne église à vendre, Canada Sans date
Ancienne Église rénové à 80%, présentement occupée par un laboratoire d'analyse d'eau et une firme de consultants en environnement.
Approximativement 750 mètres carrés de surface sur deux étages. Située dans un village des Laurentides à 45 minutes de Montréal et 1 heure de Tremblant. Terrain paysagé de 2200 mètres carré(approximatif). La chapelle occupe 330 mètres carrés et elle est resté intacte, possibilité de théatre, salle de concert,...
Prix de vente (en €): : 725 000.$ CAN

Les églises en milieu rural appelées à disparaître 20 Février 2008
Après la fermeture de bureaux de poste, de caisses populaires, de commerces essentiels, voilà que plusieurs municipalités rurales sont en voie de perdre leurs églises parce que la paroisse n’a plus d’argent pour les garder ouvertes.

Des remorqueurs un peu trop vite sur la gachette 19 Février 2008
Si les experts confirment la faisabilité du projet, l'église Saint-Denys pourrait bientôt se transformer en bibliothèque Monique-Corriveau.

L'Église de Montréal vend ses lieux de culte 14 octobre 2007
À MONTRÉAL, un homme, une caisse de bière « Belle gueule » sur l'épaule, entre dans l'église des rues Prince-Arthur et Jeanne-Mance. Une jeune anglophone, dont la jupe rose recouvre un pantalon noir à grosses mailles, le suit. Elle éclate d'un rire tonitruant. L'édifice de la rue Prince-Arthur n'a plus d'église que l'apparence. Un promoteur immobilier y a aménagé huit appartements. C'est que le diocèse de Montréal se sépare de ses immeubles depuis le début des années 1990. Les petites annonces de ventes d'églises fleurissent.

Un autre église à vendre à Sainte-Foy 11 juillet 2007
La paroisse Notre-Dame-de-Foy fermera l’église Saint-Denys, sur la route de l’Église, en avril 2008. Et ce n’est probablement pas la dernière dont on se départira parmi les cinq églises que compte cette paroisse fusionnée. (…)

Les églises du Québec un patrimoine à réinventer De Luc Noppen, Lucie K. Morisset, ouvrage publié en 2005

L’église Saint-Jean-Baptiste est à vendre 2 septembre 2004
L’église Saint-Jean-Baptiste de Québec, un joyau du patrimoine religieux et monument historique, pourrait être vendue rapidement… si le nouveau propriétaire peut être exempté de taxes foncières.
Écrasée par le coût des rénovations et d’entretien requis par le bâtiment âgé de plus de 100 ans, la fabrique paroissiale jongle depuis un an avec l’idée de s’en départir au profit d’un autre propriétaire, qui serait plus en mesure d’en tirer de meilleurs revenus.
(...) Quel que soit l’acheteur, la paroisse veut conserver une chapelle pour la célébration de la messe dominicale. La pratique du culte ne nécessitera plus jamais une capacité de 2000 places, peut-on lire dans l’étude préparée par la firme GID. A peine 5 % des résidants pratiquent dans cette paroisse, selon le curé Paul Lortie.
Pour le président de la fabrique, Michel Auclair, il est évident que ce n’est pas à la fabrique de jouer un rôle de gestionnaire de l’immeuble. “Notre fonction première, ce n’est pas de faire l’entretien mais de répandre l’Évangile”. dit-il en entrevue...
(...) Contrairement à la fabrique et au diocèse, le ministère n’a pas encore pris position sur les recommandations de ce rapport. On en examine prudemment les conséquences, car l’église Saint-Jean Baptiste n’est pas le seul lieu de culte dont une fabrique cherche actuellement à se départir.

Église à vendre 20 juillet 2000
Il n'est pas facile de vendre un lieu de culte. Deux ans et demi après la fermeture de l'Église Saint-Coeur-de-Marie, on a décidé d'afficher publiquement la vente du bâtiment.
Des touristes et plus particulièrement des promoteurs en vacances à Québec, s'intéressent au bâtiment. Le marguiller Réal Châtelain indique qu'ils ont reçu plusieurs appels récemment durant la saison touristique.

AILLEURS

Allemagne

Une petite ville d'Allemagne va transformer une ancienne église en synagogue
BERLIN, 10 juin 2008 (AFP) - La ville de Spire (sud-ouest de l'Allemagne) va se doter dans les mois à venir d'une synagogue, lieu de culte dont elle était dépourvue depuis l'Holocauste, et qui sera aménagée dans les locaux d'une église désaffectée, ont annoncé mardi les autorités locales.

Allemagne Les Eglises protestantes et catholiques face à l'avenir de 80 000 églises classées 5 mai 2008
L’Allemagne déconcertée par la seconde vie de ses églises. " (...) que faire de ces églises devenues inutiles depuis que les fidèles ont cessé de les fréquenter ? En dix-sept ans, 20 des 2 000 églises protestantes et 20 des 200 églises catholiques de Berlin ont fermé. Le bilan est plus lourd encore dans la Ruhr (32 fermetures d’églises protestantes depuis 1985, dont 22 pour la seule année 2005), à Hambourg (les deux tiers des églises doivent fermer dans les années à venir) et en ex-RDA."

Belgique

Église à vendre à Liège 1856
« Au bout de quelques heures, j’étais lestement arrivé à Liége, dont l’entrée est charmante de ce côté : c’est un mélange d’eaux, d’arbres et de maisons tout à fait agréable ; ma vigilante (c’est le nom des Fiacres du pays) n’allait pas tellement vite que je n’eusse le temps d’inspecter les enseignes et les écriteaux, comme si je possédais l’emploi demandé par Caritidès, dans les Fâcheux ; sur un vieux monument tout noir, je lus cette inscription :
Église à vendre pour démolir, ou autre chose.»
Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856

Irlande

Quand une église devient centre commercial... 16 mars 2008

Israël/Palestine

Jérusalem: la seule église transformée en mosquée où peut avoir lieu une eucharistie 7 mai 2008
Comme chaque année, la fête de l'Ascension du Christ a pu être célébrée, jeudi 1er mai, dans la chapelle de l'Ascension sur le point culminant du Mont des Oliviers à Jérusalem. Une église aujourd'hui transformée en mosquée.
Ce sanctuaire est aujourd'hui la seule église transformée en mosquée où peut avoir lieu au moins une fois par an une eucharistie.

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, église dominicaine Saint Bartholomée 7 écembre 2007
Vieille de 800 ans, la voilà désormais convertie en bibliothèque-librairie...

Suisse

L'Une première romande réussie pour la nuit des Eglises 31 mai 2008
Catholiques, réformées, évangéliques, anglicanes ou orthodoxes, une quarantaine d'églises chrétiennes ont ouvert leurs portes à tous jusqu'aux petites heures du matin.

Grengiols: une montgolfière pour installer la croix de l'église
Spectacle inhabituel en ce dimanche de Pentecôte à Grengiols, dans le Haut-Valais: c'est d'une montgolfière qu'a été effectué le montage d'une nouvelle croix avec son coq sur le clocher de l'église. Des centaines de badauds ont suivi l'opération.

Suisse: Les églises protestantes genevoises envisagent de vendre leurs lieux de culte 14 aout 2004 :
L’intérêt dégressif des ­Genevois pour la chose religieuse menace le patrimoine culturel du canton. Faute de liquidités, les Eglises délaissent l’entretien des lieux de cultes. Or, plus de quarante sont classés. «Nous assistons à une lente dégradation de leur état depuis sept ou huit ans, s’alarme Pierre Baertschi, conservateur des monuments. A ce rythme, plusieurs édifices seront vraiment détériorés d’ici une quinzaine d’années.» Les Eglises catholiques et protestantes ne se voilent pas la face. Le problème est bien réel, mais ses solutions peu nombreuses. L’une ­d’elles, drastique, commence à s’imposer: vendre les églises.

USA

Pensylvanie : Les chevaliers de Colomb aménage une ancienne église en magasin de vêtements d'occasion au profit d'un oeuvre sociale. (6 août 2008)
Un conseil des C de C de la Pennsylvanie reçoit le premier prix international des activités liées à l'église
Les Chevaliers d'Edinboro ont contribué à bâtir une nouvelle église et à rénover une ancienne église pour un organisme social
Pour contribuer à la construction d'une nouvelle église dans la paroisse Our Lady of the Lake, les membres du conseil ont fait don de leur temps et de leur savoir-faire pour construire l'autel, le crucifix, le tabernacle, l'ambon, la chaise du célébrant, de même que les bases des statues et les tables. (...)

Le conseil a également participé à la rénovation de l'ancienne église et à l'aménagement dans celle-ci d'un magasin de vêtements usagés exploité par un organisme social local. Le projet a requis plus de 200 heures-personnes des Chevaliers au cours d'une période de six mois.