Le Funambule (Man on wire) de James Marsh

Par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre

    Les français n’ont remporté aucun Oscar cette nuit, mais il est en est un qui est quand même monté sur la scène. Le Funambule, récit de l’aventure hors norme de l’équilibriliste Philippe Petit, à remporté ce 22 février l’Oscar du meilleur film documentaire.

Le film est effectivement fascinant et pourrait nourrir une fiction tant, au delà du caractère spectaculaire de l’histoire, les ressors dramatiques s’imbriquent admirablement.

Philippe Petit est un funanbule à l’affût du moindre défi. Lorsqu’il apprend la construction à New York des deux tours jumelles du Word Trade Center, il n’a bientôt plus qu’une obsession : tendre un câble entre les deux tours et effectuer la traversé, sans assurance et sans filet, au-dessus du vide. Le challenge est autant audacieux qu’irresponsable mais, à ses yeux surtout, diablement excitant. L’exploit sera réalisé en 1974, quelques mois seulement après l’inauguration des deux tours.

Le Funambule restitue à merveille cette excitation et repose sur quelques principes essentiels. Le film est composé de scènes de reconstitutions, d’images d’archives, et d’interviews des protagonistes de cette incroyable entreprise. Ce qui captive, c’est cet esprit comploteur qui caractérise la narration. Il est évident que Philippe Petit et ses amis n’avaient aucune autorisation légale pour effectuer cette dangereuse traversée. C’est en véritable commando que s’organise la troupe : entraînement en France en pleine campagne a l’écart de la civilisation, reconnaissance des lieux, mise en place du matériel etc. Une attention de tous les instants est nécessaire, la moindre découverte de leur organisation risquant évidemment de tout remettre en cause.

La narration impeccable de ce suspens est en plus renforcée par le talent de conteur de Philippe Petit. Par son enthousiasme, il insuffle une véritable énergie et une émotion à ce récit.

L’Oscar attribué au Funambule récompense James Marsh, un réalisateur anglais que l’on avait découvert en 2005 avec son second long-métrage de fiction, l’étrange The King avec Gael Garcia Bernal.

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