Furnace Creek, l'oasis de Death Valley

Publié le 06 mars 2009 par Kylar
Lundi 19 mai 2008, midi
Hello ! Ouf, vous êtes encore là. Et vous avez bien fait de m'attendre, car j'ai trouvé une oasis en plein cœur de cette vallée de la Mort. Non, je vous assure, je ne plaisante pas, ce n'est ni un mirage, ni une hallucination. Allez, remontez dans le bus, je vous y emmène, c'est à moins de 30 kilomètres d'ici...
On fait demi-tour en longeant de nouveau cette vaste étendue blanche et salée au bord de la Badwater Road (CA-178). Au carrefour, il faut prendre à gauche, et nous y sommes presque.

Cette diligence était déjà bien climatisée !


Vous voyez ! La vallée de la Mort est sans aucun doute l'un des points le plus sec et le plus chaud de la planète : mais admirez avec moi cette véritable oasis artificielle !
Furnace Creek, cela signifie le Ruisseau de la Fournaise ! Lorsqu'on sort du bus, on comprend bien l'origine de ce nom ! Et pourtant, des gens habitent ici ! Il y a même une palmeraie, un golf, des hôtels, une cafétéria, une station service, un bureau de poste, un musée, des restaurants, des boutiques, des campings... Nous sommes à 54 mètres en dessous du niveau de la mer, mais on ne sent pas vraiment le vent du large ! Certaines années, il ne tombe pas même une goutte d'eau. Et je vais vous dire, s'il en tombait une, elle s'évaporerait aussitôt.

Le bureau de poste : banc décoré, tri sélectif et distributeur de Coca, rien ne manque !


Mais il est midi et demi, nous allons prendre un déjeuner buffet dans un restaurant climatisé. Enfin, c'est une façon de parler... il ne faut tout de même pas exagérer, mais en comparaison avec la température extérieure, il fait meilleur ici, dirons-nous.
Après le repas, nous avons un peu de temps pour prendre l'air, si vous me permettez cette expression. Et n'oubliez pas vos chapeaux ! Sinon restez à l'abri et profitez-en par exemple pour visiter le musée du borax. L'entrée est gratuite, mais vous pourrez tout de même dépenser quelques dollars à la boutique.

Les palmiers dattiers et leurs étais avec, au premier plan, un mesquite, sorte de mimosa


Dehors, l'air est brûlant, et pour cause, la vallée est encaissée, à l'abri des vents du Pacifique, entre des montagnes élevées. Le Telescope Peak culmine à 3 300 m. Sous les palmiers, vous serez étonnés de voir des oiseaux, de la pelouse, des fleurs. En fait, on trouve dans cette vallée dite de la Mort, 900 espèces d'arbres et de plantes (créosotier, mesquite,...) et 400 espèces d'animaux dont les trois quarts sont des oiseaux. L'eau est toujours présente, bien qu'invisible. Elle reste en profondeur, dans les nappes phréatiques et permet donc une adaptation au mileu environnant et une forme de vie au ralenti.

L'exploitation du borax nécessitait des tracteurs à vapeur


On a du mal à s'imaginer, qu'à l'origine, cette vallée aux reliefs déchiquetés, aux lacs de sel, aux paysages minéraux, était occupée par un immense lac de 190 km de long et profond de 180 mètres. A la suite de bouleversements géologiques et tectoniques, ce lac fut asséché et la saumure, mêlée au borax et autres minéraux, en tapisse maintenant le fond.
Cette vallée pris son nom après 1849, date à laquelle un groupe d'une centaine de pionniers, en route vers l'ouest, et croyant prendre un raccourci, s'engage à tort dans ces terres désertiques, arides et salées. Inutile de préciser qu'ils vont vivre un véritable enfer ! Un seul homme, en tentant de chercher de l'aide en se dirigeant vers le sud, est finalement décédé. Voilà ce qu'ils ont pu dire à leur retour après cette malheureuse aventure : "Pas un ruisseau pour y boire, pas un arbre pour s'y pendre."
Vous voilà donc prévenus. Soyez prudent, ce n'est pas un vain conseil, croyez moi !
[à suivre...]
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Quelques liens parmi d'autres, pour en savoir plus :