"Harvey Milk est sorti en salle aux USA le 26 novembre 2008, soit trois semaines après l’élection de Barack Obama. Dans sa combativité, son idéalisme tenace, sa ferveur à penser la possibilité d’une réforme profonde de tous les conservatismes fomentés par la peur, le film est le contemporain de l’espoir qui s’est levé aux USA durant les présidentielles 2008 (pendant lesquelles Harvey Milk a été tourné). Et l’adhésion que le film suscite participe d’un contexte global de reprise de confiance de l’Amérique démocrate et progressiste.
(...) Parce qu’avec ce film, le cinéaste se réinvente encore une fois, investit un terrain (le drame social et politique) qui lui était étranger, Harvey Milk est une nouvelle étape passionnante dans le parcours toujours surprenant de Gus Van Sant.
(...) Dans cette façon de donner le plus beau plan, le moment de cinéma le plus intime et poétique, au personnage le plus négatif du scénario, de faire de la victime une machine froide et destructrice et de l’assassin un ange de la mort aux ailes atrophiées, le cinéaste prolonge le romantisme morbide et inquiétant de sa précédente tétralogie autour de l’adolescence et la mort." L'article complet se lit ici.
A lire également dans ce dossier, des portraits de "Citizen Penn" et de Dustin Lance Black, le scénariste du film, Oscarisé pour son premier scénario de long métrage.
Anderton