Les Beatles : la dernière tournée

Publié le 08 mars 2009 par Barbryte

Je connais un grand nombre de personnes qui, si elles avaient vécu dans les années 60, auraient donné n'importe quoi pour faire le métier de Robert Whitaker. En effet, qui rechignerait à se lever le matin pour aller immortaliser les Fab Four ?

C'est en 1964 que ce photographe britannique rencontre les Beatles et devient un ami intime de John Lennon. Il est alors engagé par Brian Epstein, le manager du groupe, afin de les accompagner durant leurs tournées. Il embarque en 1966 pour photographier la dernière de celles-ci, à l'apogée de la Beatlemania.

Les Beatles : la dernière tournée rassemble ainsi les clichés (en grande majorité noir et blanc) de Robert Whitaker alors que les Beatles jouent en Allemagne, en Alaska, au Japon, à Hong Kong et aux Philippines (où leur arrivée provoqua d'ailleurs une agitation notoire, du fait de leur refus de rencontrer Imelda Marcos, la femme du président-dictateur alors en place).

Les photographies témoignent de l'atmosphère confinée qui semblait alors régner : le groupe ne reste pas plus de trois jours par pays, avec l'interdiction formelle de quitter l'hôtel même lors du temps libre, un dispositif de sécurité digne des JO de Pékin ...

C'est aussi une belle occasion de voir John, Paul, Georges et Ringo en toute intimité : tranquilou sur des chaises longues avant de jouer à Essen en Allemagne, Georges qui se refait une petite beauté, John qui fait le coquin avec un objectif d'appareil photo dans sa chambre de l'hôtel Hilton de Tokyo pour tromper l'ennui, bref, des documents qui vous donneraient presque le sentiment d'avoir les Fab Four dans votre salon !


Les photos des concerts permettent surtout de se rendre compte que la tâche n'était pas facile pour faire un show digne de ce nom : des enceintes toutes petites, des salles de concert mal équipées pour passer outre des cris des fans, micros défectueux, public difficile à contenir ... Souvent accompagnés de commentaires de Robert Whitaker, les clichés permettent de bien comprendre la relation qui unissait le photographe au groupe. Sans faire partie du clan, celui-ci en était suffisamment proche pour capter un moment de d'amusement, de doute, ou d'appréhension d'un des Fab Four.

Cela me fait penser que, pour les Beatles-addict, direction Liverpool à la prochaine rentrée ! La Liverpool Hope University a récemment annoncé le lancement de la maîtrise « Beatles, musique populaire et société » qui sera ouverte à trente étudiants. Bon, je ne suis pas sûre que les débouchés y soient très nombreux mais il n'y a bien que les anglais pour faire ça !

Les Beatles : la dernière tournée de Robert Whitaker (Editions Fetjaine)

Cette chronique a été réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique du site Babelio.com.