Saint-Denis lontan est le titre d'un livre que j'ai trouvé à la bibliothèque de l'ADIL. Ce livre regroupe un nombre et une qualité impressionnante de photos et de cartes postales datant pour la plupart du début du siècle dernier.
Ce livre est à la disposition du public mais de par ce blog, il pourrait intéresser un plus grand nombre de personnes.
Sur ce billet, nous allons nous intéresser au jardin de l'Etat.
Il pleut sur le rond point du Jardin. Au centre de la place, se dresse le buste du Général d’Empire François Gédéon Bailly de Monthyon, né à Saint-Denis en 1776.
A 32 ans, il est nommé Général de Brigade et Baron de l’Empire. Le buste, sculpté par son gendre qui l’offrit à la ville, fut placé dans le prolongement de la rue Dauphine (actuellement, rue du Général De Gaulle).
La grille entourant la statue disparut lors du grand ravalement effectué pour les « floralies » de 1973.
La végétation exubérante du jardin est un enchantement. Les habitants allaient voir et gaver de « pistache » et de « graine bouchon », « Cajou » le singe et sa compagne, seuls restes de la faune installée par la Société d’Acclimatation crééé en 1885. Il y avait aussi les tortues géantes des Seychelles, qui servaient de char aux marmailles, conduits en promenade par les « nénènes ».
La fête des fleurs se terminait toujours au Jardin après le défilé de chars, dans les rues de la ville. Derrière la Roue, se dresse le Muséum, fierté de tout l’île. Construit en 1835 pour faire usage de Palais législatif, cet édifice abrita le Conseil Colonial. Il fut rapidement désaffecté et vers 1849, le Maire Gustabe Manès y rassembla une très riche collection d’animaux naturalisés.
La grande Roue était de la fête ! l’idée rapportée de l’Exposition de 1900 avait trouvé un réalisateur local. L’ensemble tournait autour d’un moyeu placé à 5 mètres du sol. A l’ombre des parasols, les dames regardaient les passagers téméraires, s’élever dans le ciel… Elle fut démontée au regret de tous les Dyonisiens.