Critique : Les Grands Frères

Par Jango


Synopsis :

Danny et Wheeler, deux VRPs pour le moins immatures, saccagent le camion de leur employeur au terme d'une énième journée passée à promouvoir une boisson énergisante auprès d'adolescents blasés. Le juge leur donne le choix : le trou ou 150 heures de travaux d'intérêts généraux dans une association à but pédagogique. Après leur première rencontre avec les gosses dont ils doivent s'occuper, un timide adolescent de 16 ans obsédé par les jeux de rôles moyennâgeux et un autre aux manières de chartier, la prison ne semble peut être pas une si terrible option ! Quand enfin Sweeny, la directrice de l'association, une ancienne droguée, leur donne un ultimatum, Danny et Wheeler sont obligés d'adapter leur "immaturité adulte" dans l'intérêt de leurs élèves. S'ils passent avec succès leur période de sursis, les pires éducateurs offriront la preuve que l'idiot du village peut parfois se révéler un bon pédagogue.

Critique :
Les américains ont cette faculté à ne pas renouveler un genre sans que celui-ci n’arrive à s’essouffler totalement. C’est le cas d’une grande partie des comédies teenage à l’image des American Pie ou The Girl Next Door. Avec les grands frères, on perpétue la grande tradition sans aucune prise de risque et avec des ingrédients soigneusement choisis pour que le public cible y trouve son bonheur.
Prenons un Sean William Scott pour les nostalgiques comme Chewie et moi de ces bons vieux American Pie, un Paul Rudd pour les fans de Friends, un scenario tenant sur un ticket de métro pour s’assurer que le public ne fasse pas chauffer les neurones et une trame globale socialo-geek, bien dans l’air du temps. On ajoute Elizabeth Banks pour les yeux et nous voilà avec la parfaite comédie US inoffensive, vite vue vite oubliée mais qui sur le moment détend toute la famille, et c’est le principal.

Flirtant de très près sans jamais franchir la barre de la comédie moralisatrice, les grands frères arrive à rester à sa place pendant l’heure et demie qui semble avoir été calculée pile poil. Parfois grossier ou lourdingue (mais c’est le prix à payer dans ce genre de productions), le film sait néanmoins à être percutant par l’intermédiaire de la présidente de l’association d’aide aux enfants, ex-droguée brandissant son passé lugubre et son triomphe sur la cocaïne telle une épée aux visages de ces deux adultes immatures.
L’apothéose arrive au cours de la séquence finale épique, grand moment de n’importe quoi absolument tordant qui justifie à lui seul la découverte de ces « Grands Frères » dont la symbiose fait plaisir à voir.
Bref, il serait inutile de tergiverser sur pareil « produit », le film restant une comédie parfaitement vaine mais efficace lorsque le besoin de mettre son cerveau au placard  se fait sentir. Il est d’ailleurs probable que dès le début du générique de fin l’on ait oublié comment s’amorçait le film mais cela n’a finalement guère d’importance.
On rigole bêtement, on en sort détendu et pour le coup, c’est bien là l’essentiel.
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