Le 2 mai, pour le lancement de la tournée, à Nice, elle sait qu’elle n’aura pas droit à l’erreur. Elle sait les chansons que ses fans vont plébisciter. Elle chantera « Libertine », « Désenchantée », « Appelle mon numéro », « Sextonik », « C’est dans l’air », « Sleeping Away » (en duo virtuel avec Moby, qui pourrait toutefois être présent au Stade de France, les 10 et 11 septembre)). Le show sera démesuré, électro-pop, dyonisiaque, à l’image de « Point de sûture », son dernier album. Il pourrait s’ouvrir sur le très dansant « Dégénération » et s’achever sur un tableau grandiose avec « Si j’avais au moins… », mais rien n’est encore sûr. Mylène continue de faire et défaire la setlist au gré de ses envies.
Depuis deux mois, elle suit un entraînement intensif et quotidien : jogging, musculation, séances d’assouplissement et de relaxation - il lui faudra tenir le rythme des trente-six dates prévues. Fin avril, elle s’installera au Palais Nikaïa à Nice pour répéter le spectacle dans les conditions du direct. Les danseurs devront être prêts – pour l’heure, c’est son ami Christophe Danchaud qui les met au pas. Ce qui rassure Mylène, c’est de travailler avec des professionnels qu’elle connaît bien. Pour les musiciens, elle a choisi des « pointures », comme à son habitude, avec la complicité de Laurent Boutonnat. Yvan Cassar sera de la partie pour l’accompagner au piano au moment des quelques ballades – moins qu’à l’ordinaire - prévues. Pour les costumes, Jean-Paul Gaultier, qu’elle avait croisé à ses débuts, a dessiné pour elle des tenues sexy en diable, où dominent le rouge et le noir. Quant aux décors, d’inspiration futuriste, ils ont été validés par la star dès l’automne. Pour l’heure, ce sont les techniciens qui rivalisent d’ingéniosité pour les rendre aptes à voyager, une fois démontés, sur toutes les routes de l’Hexagone. A quelques semaines du jour J, le public retient son souffle. Il sait que la star lui réserve des surprises qui vont le bluffer au-delà de ses espérances. Par Hugues Royer.