Grâce à cette démarche, l’Observatoire a déterminé l’an passé le quatuor vedette des plantes attractives pour ces insectes graciles. Verdict : lavande, trèfles, centaurées et buddléia (« Lochinch » ou « de Weyer »). Parmi les autres "cépages" favoris de nos lépidoptères menacés, on citera également : romarin, ciboulette, marjolaine, menthe, alysse, aster, aubriète, capucine, giroflée, lobélia, monnaie du pape, œillet d’Inde, phlox sédum, souci, valériane, verveine, zinnia, prunellier, aubépine, chèvrefeuille, églantier, sorbier, sureau noir, troène, viorne aubier, lierre et arbres fruitiers. Et pour les buveurs de nectar noctambules : onagre, tabac d’ornement, pétunia, julienne des dames, jasmin.
Comme tout amateur de nectar, le papillon ne dédaigne pas une entorse à son régime : quand l'été viendra, une soucoupe d’eau peu profonde le dégrisera. Pensez aussi aux plantes nourricières pour les chenilles. Pas de bras, pas de chocolat. Pas de chenille, pas de papillon ! Paon du jour, robert-le-diable, vulcain… une dizaine d'espèces viendront pondre sur un simple carré d'orties. Plus classes et moins urticantes, les valérianes, les violettes, le thym, le serpolet et les roses trémières sont aussi fort prisées de ces papillons en devenir. Il faut bien bouloter avant de s'engoncer dans une chrysalide ! J'voudrais bien vous y voir…
Photo : Quand l'aile du papillon caligo se déguise en oeil menaçant ! © Gilles Martin.