Critique : Marley & moi

Publié le 24 mars 2009 par Jango


Synopsis :

Jenny et John viennent tout juste de se marier sous la neige du Michigan et décident de partir s'installer sous le soleil de Floride. Alors que l'envie d'avoir un premier enfant se profile chez Jenny, John espère retarder l'échéance en lui offrant un adorable chiot sur les conseils avisés de son collègue Sébastien, un séducteur profitant pleinement de son célibat. C'est ainsi que Marley, un jeune labrador, prend place au sein du couple. En grandissant, l'animal se révèle aussi craquant que dévastateur et la maison devient un véritable terrain de jeu, où plus rien ne peut échapper à sa voracité. Mais l'envie de fonder une famille ressurgit, et Jenny attend désormais son premier enfant. Au rythme des années et des catastrophes qu'il provoque, Marley sera le témoin d'une famille qui se construit et s'agrandit, devant faire face à des choix de carrière, des périodes de doute et des changements de vie. Pour Jenny et John, même si Marley est le pire chien du monde, cette tornade d'énergie leur témoignera une affection et une fidélité sans limite, pour leur enseigner la plus grande leçon de leur vie.

Critique :
Les chiens ont la côte à Hollywood. En l’espace de deux mois nous avons vu passer brièvement Palaces pour Chiens, Marley & moi et bientôt le Chihuahua de Beverly Hills dont le seul titre suffit à démontrer l’abîme créatif des scénaristes.
J’ai découvert tout récemment celui qui pouvait prétendre au statut de film presque digeste, Marley & moi. En effet, outre un synopsis à faire fuir toute personne non attirée par nos amis à quatre pattes, le film avait quelques petits arguments pour convaincre, notamment la présence de Jennifer Aniston et Owen Wilson mais surtout un réalisateur bien adapté à la situation en la personne de David Frankel (Le diable s’habille en Prada).
S’il est évident que la présence des deux stars blondes suffit à donner au film un capital sympathie indéniable, il n’en demeure pas moins que Marley & moi est une comédie inutile, mièvre et totalement vaine. L’histoire (de 1h50 quand même) glisse paisiblement sans se donner la peine d’initier un quelconque retournement de situation ou une once de tension. Le chien (certes mignon étant petit) est placé comme témoin de la vie de famille américaine parfaite : de jolis parents, généreux, ouverts, 3 beaux enfants, une jolie maison à Miami, un monospace, un chien… Cette insistance à vouloir dire « voilà ce qu’est une vie réussie » s’avère très rapidement irritante et ne cessera qu’avec l’apparition du générique final. Autant dire que le chemin s’avère pénible et laborieux.

Mais même de tels boulets aux pieds, certains films réussissaient à s’en sortir avec un tant soit peur d’honneurs grâce à des pirouettes scénaristiques ou des répliques bien senties. Ici, c’est le vide cosmique puisque rien ne se passe, rien de rien ! La vie de votre voisin s’avèrerait d’ailleurs probablement plus intéressante.
Dans ce désastre sociologique, on essaye de se raccrocher à ce que l’on peut et l’on se dira quelques temps que finalement, le chien pourrait être le personnage le plus abouti du film. Erreur. Du début à la fin celui-ci est infernal et ce qui dans les premières minutes prête à sourire fini inévitablement par agacer.
Avec autant d’éléments négatifs, je reste dubitatif devant le score sidérant au box-office américain. A croire que la période crise a tellement saboté le moral des spectateurs que le premier film rose bonbon devient une échappatoire salvatrice à un quotidien morose.
Marley & Moi n’est ni plus ni moins qu’une version actualisée de La petite maison dans la prairie… Inutile de s’infliger cela !
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