Un point sur l'affaire Valeo et du parachute doré de Thierry Morin

Publié le 24 mars 2009 par Lebuzzquotidien


Alors une nouvelle histoire anime "l'écosphère" en ce moment. Il s'agit du départ de Thierry Morin, PDG du groupe Valeo. Ce dernier a décidé de quitter la présidence du groupe lors d'un conseil d'administration qui s'est tenu vendredi refusant le changement de gouvernance proposé par son conseil et s'opposant à une révision de la stratégie de l'entreprise.
Thierry Morin
a expliqué qu'il "n'avait pas demandé" l'intervention du FSI (le fond stratégique d'investissement), fond ayant injecté 18,7 millions d'euros fin février pour acquérir 2,35 % du capital de l'entreprise. Le PDG avait même refusé de revenir sur la suppression de 1 600 emplois en France sur 15 400. Il avait en revanche accepté une révision à la baisse de son salaire, à 1,1 million d'euros.

Parachute doré ?

Ce matin Libération dévoile le parachute doré de Thierry Morin suite à son départ de Valéo. Ce golden parachute serait estimé à 3,2 millions d'euros (2422 mois de smic).
Toujours selon Libération, Thierry Morin laisserait Valeo dans un état pitoyable, l'entreprise ayant perdu 207 millions d'euros en 2008.
L'Etat monte au créneau

Outré par ce parachute (comme si c'était si rare que ça), l'Etat, actionnaire de Valeo, a indiqué par le biais de Luc Chatel qu'il voterait contre ce golden parachute lors de l'assemblée générale du groupe. Ah l'utopisme c'est trop mimi!
Parisot, toujours à la traîne

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a demandé à Thierry Morin, de "renoncer immédiatement" à ses indemnités de départ. Une fois de plus la patronne des patrons s'est faite doublée.
"Je veux dire aux Français que le Medef ne se reconnaît pas dans le comportement d'un dirigeant qui piétine ainsi l'interêt général de son entreprise, qui méprise ses salariés, bafoue les patrons de PME et notamment les PME sous-traitantes de cette entreprise, et qui foule aux pieds notre code de gouvernance" a-t-elle dit.
Soyons un peu langue de vipère et surtout très réaliste. Une entreprise comme Valeo n'est plus une entreprise mais un groupe et le départ d'un dirigeant de groupe ne se fait pas dans l'heure. Perso, je pense que c'était prévu depuis quelques temps, et madame Parisot était certainement au courant et elle fait semblant de tomber des nues. Quoi ? Je dis n'importe quoi ? Peut être! Mais si tel est le cas c'est vraiment inquiétant car cela signifie qu'elle ne sert pas à grand chose et le MEDEF également.