Pour l'heure, seuls ceux qui mettent en ligne des contenus sous droits d'auteurs sont punis par la loi, mais il semblerait que le Japon se destine à copier le modèle américain avec des amendes pour ceux qui téléchargeront.
Le Japon se rapproche du système américain pour la répression du piratage
Cela dit Masami Hagino, pour sa part opterait plutôt pour un système de style Hadopi. Pour lui, la répression ne fait pas tout, il faut aussi éduquer les enfants et marquer les oeuvres légales : « Sensibilisation des enfants, moyens techniques de marquage des oeuvres et mesures légales sont les trois premiers moyens de contrer la circulation illégale des oeuvres ».
Technologie, éducation et justice pour combattre le piratage
C'est pourquoi, la Jimca avec d'autres organismes participe à des opérations de sensibilisation, notamment dans les écoles. Ils y distribuent un livret « facile à comprendre, sous forme de manga » qui explique la valeur des droits d'auteurs. Masami Hagino déclare : « Les petits Japonais sont dans l'ensemble conscients qu'il ne faut pas voler, mais malheureusement, sans penser à mal, il leur arrive de passer outre cet interdit, juste parce qu'ils veulent voir tel ou tel dessin animé et qu'il suffit désormais d'un clic de souris ».
Il faut savoir que le Japon est aussi un des premiers pays exportateurs de contenus illégaux. En effet, les otaku de toutes nationalités ont rarement la patience d'attendre que leur manga ou anime préféré sorte dans leur pays. C'est pourquoi beaucoup d'oeuvres sont piratées au Japon, pour être envoyées un peu partout dans le monde où elles seront traduites par des fans.
Pour Thomas Sirdey, le vice-président de SEFA Event (la société qui organise Japan Expo), « L'impatience est une excuse facile au piratage, la motivation réelle, c'est la gratuité ».