Le Pen récidive à Strasbourg sur le "détail" des chambres à gaz

Publié le 26 mars 2009 par Pitoune

Ah Le Pen !! Franchement, parfois je me demande si il fait exprès ! Comment un être humain peux il être aussi négationniste ? Quand je pense à certaines personnes qui on vécu cette période et qu'ils ont mis toute une vie avant de pouvoir en parlé je ne vois vraiment comment des gens peuvent penser que c'est un "détail". Je pense qu'ils seraient bien que ces personnes se rendent dans un camp de concentration pour pouvoir sentir l'émotion et la douleur que l'on ressent. Bien sur, chacun est libre de penser mais la il ne s'agit pas de liberté d'expression il s'agit de violence et de non respect envers les survivants de cette horreur !

STRASBOURG - Jean-Marie Le Pen a de nouveau affirmé devant le Parlement européen que les chambres à gaz des camps de concentration nazis étaient un "détail" de l'histoire de la Seconde guerre mondiale.

Cette affirmation, qui lui a déjà valu plusieurs condamnations, a suscité de nouvelles protestations au sein de la classe politique.

Le président du Front national réagissait aux propos du président du groupe socialiste, l'Allemand Martin Schulz, qui l'avait traité mardi de "négationniste" en proposant une modification du règlement pour l'empêcher de présider en juillet la séance inaugurale du nouveau parlement.

Le leader du parti d'extrême droite, qui aura alors 81 ans, pourrait, s'il est réélu, obtenir ce privilège réservé au doyen d'âge de l'assemblée.

"Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, ce qui est une évidence", a répliqué Jean-Marie Le Pen sous les sifflets et les cris d'indignation de ses collègues.

"A cette occasion, j'ai été condamné à 200.000 euros de dommages et intérêt, ce qui prouve l'état dans lequel se trouve la liberté d'opinion et la liberté d'expression en Europe et en France", a-t-il ajouté.

Martin Schulz a immédiatement réagi.

"Les choses sont très simples. Ceux qui ne souhaitent pas que cet homme préside la première session du nouveau parlement doivent soutenir ma proposition", a-t-il dit.

Il a également demandé que le bureau du Parlement soit saisi de l'incident créé, selon lui, par les propos de l'eurodéputé français.

"DANGER POUR LA DÉMOCRATIE"

Jean-Marie Le Pen "est un danger pour la démocratie", a déclaré Aurélie Filippetti, député socialiste candidate aux européennes dans l'Est.

"J'appelle tous les démocrates européens, quel que soit leur groupe politique, à s'opposer au fait qu'il préside la prochaine session inaugurale du Parlement européen en tant que doyen d'âge", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le co-président du groupe des Verts, Daniel Cohn-Bendit, refuse également que le leader d'extrême droite préside la session mais s'oppose à l'idée de sanctions.

"L'immunité parlementaire protège de ce que vous dites au Parlement et moi, je ne toucherais pas à ça", a-t-il dit sur France 24.

"Le Pen est un cinglé, c'est un malade, c'est un obsessionnel du négationnisme (...) Mais il fait faire très attention de ne pas limiter le champ d'expression dans une enceinte d'un parlement", a-t-il ajouté.

Un élu d'extrême droite, le cinéaste Claude Autant-Lara, avait déjà présidé le Parlement européen en juillet 1989 en tant que doyen d'âge.

En septembre 1987, Jean-Marie Le Pen avait déclaré au Grand Jury RTL-Le Monde, à propos de la contestation, par des négationnistes, de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz pour exterminer les juifs: "Je n'ai pas étudié spécialement la question mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième guerre mondiale."

Il avait été condamné pour ces propos à de fortes amendes en mars 1991 par la cour d'appel de Versailles, pour "banalisation de crimes contre l'humanité" et "consentement à l'horrible."

Jean-Marie Le Pen avait réitéré ses propos en 1997 à Munich, ce qui lui avait valu une nouvelle condamnation.

Source et date de l'article L'Express.fr 25.03.09

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