Cette machine, d'un rouge pétant, utilise des rayons infrarouges ainsi qu'une technologie mise au point par des chercheurs de l'université de Bologne pour pétrir la farine, la mélanger avec
l'eau, étaler de la sauce tomate ainsi que la garniture, avant de la cuire au four - le tout en trois minutes.
Le concepteur de cet engin baptisé "Let's Pizza", Claudio Torghele, affirme que les premiers tests effectués dans deux régions de la Péninsule ont été très concluants. "Ce n'est pas un simple
distributeur de pizza, mais en réalité une mini-pizzeria", avance-t-il.
"On peut, en outre, assister au processus de fabrication à travers la vitre, et les gosses adorent le spectacle".
Cette machine, conçue avec l'aide du géant anglo-néerlandais de l'alimentaire Unilever, a déjà été testée en Allemagne. Pour le moment, elle propose quatre garnitures de base pour la modique
somme de quatre euros.
Pour son inventeur, la "machine à pizza" devrait séduire les Européens qui, en temps de crise, cherchent à faire des économies sur le budget alimentaire.
"Si je veux me régaler d'une pizza, j'irai dans une pizzeria. Notre produit a, lui, l'avantage d'être satisfaisant (au niveau du goût), bon marché et disponible 24 heures sur 24", fait valoir
Torghele.
Les puristes rétorquent que "la" pizza italienne, qui a vu le jour au XVIIIe siècle à Naples, n'est pas un produit qui se fabrique machinalement en quelques minutes, mais un véritable art qui
demande patience et minutie.
"Cette machine est un jouet", s'étrangle Pino Morelli, de l'Association des pizzerias d'Italie, à propos de la nouvelle invention. "Elle trouvera peut-être une niche à l'étranger mais
certainement pas ici, les Italiens étant tombés tout petits dans la pizza puisque leurs 'mamas' leur en servent dès la naissance".