La première étoile

Publié le 30 mars 2009 par Chroneric

C'est un déferlement de comédies françaises qui débarquent sur nos écrans avec La première étoile qui vient de sortir, Safari le 1er avril et Le missionnaire le 8 avril. Cela manquait et pas qu'à la cérémonie des Césars. Alors, La première étoile avec Lucien Jean-Baptiste et Firmine Richard, ouvre le bal. Annoncé comme une comédie, le film comporte quelques scènes mélo et tendres, ce qui ne gâche rien d'ailleurs. Tout d'abord, une parenthèse sur le générique de début. Assez bizarre, il donne l'impression d'un documentaire et le doute s'installe : suis-je dans la bonne salle ? Oui, dès que l'on arrive dans la banlieue de Créteil, le doute est vite dissipé.

Un père de famille au chômage promet d'emmener sa famille au ski. La mère de famille en a marre de ces promesses et ne souhaite pas y aller mais désire réfléchir sur son couple. Le père emmène donc ses enfants et la grand-mère. Toutes les économies sont réalisées : voiture prêtée par un copain, vêtements et chaussures données par les habitants de l'immeuble, forfait et ski partagé. La location du chalet reste un problème mais il faut aller voir pour connaître le dénouement. Alors, cette petite famille à la neige amène avec elle tout son lot de questionnement, notamment sur l'accès aux sports d'hiver pour les familles modestes des cités. Tous leurs amis se sont d'ailleurs moqués d'eux, sur le fait que des noirs sur des pistes de ski ça ne court pas les rues. Est-ce qu'un réalisateur blanc aurait pu se permettre de tourner la même comédie ?

Je dirais que l'impression à la sortie est tout à fait positive. Les moments de franches rigolades sont présents et permettent de ne pas ressortir avec une impression mitigée. Le personnage de la grand-mère, jouée par Firmine Richard (vue dans Romuald et Juliette), est le plus drôle : scènes du tire-fesses puis de la luge notamment. On ne peut évidemment pas s'empêcher de penser aux Bronzés font du ski. Mais, c'est vite oublié car rien ne permet de s'y rattaché. A part peut-être le Scrabble où excelle la grand-mère, ou le principe de la phrase prononcée pendant les leçons de ski, je vous laisse découvrir laquelle.

Ce film réunit tout : comédie, drame, tendresse et crise.