Festival de Deauville/3.

Par Didier Vincent
In the valley of Eleah. Paul Haggis.   Comment vous faire aimer ce film ? En vous parlant de son réalisateur : Paul Haggis ; rappelez-vous Collision, c’était lui, meilleur film du festival de Deauville 2 005. Nous avions cette année-là, assisté à la naissance d’un auteur et de son écriture cinématographique originale, pas facilement accessible, mais inoubliable, une fois digérée. En vous évoquant le retour des soldats américains d’Irak en un intense rappel de « Né un 4 juillet », « Le retour ». Ce retour au pays, après avoir vécu les atrocités de la guerre, ne peut pas se faire. Les GI qui reviennent sont des inadaptés profonds. En vous décrivant une sobriété tant de la narration que du jeu des acteurs(Tommy Lee Jones est étonnant de rage retenue). Le symbole de ce film est le drapeau américain flottant, mais à l’envers : il est là, il incarne l’Amérique, mais il n’est pas dans le bon sens. L’Amérique , dans cette guerre, n’a aucun bon sens. Vous allez vivre l’histoire d’un père qui attend le retour de son fils d’Irak mais qui se retrouve devant un cadavre calciné et découpé en morceaux. Que s’est-il passé ? Vous verrez, peu à peu, tout s’éclaire. Tout devient lumineux. Mais c’est un film de Paul Haggis. Il se mérite. Il faudra cheminer avec lui vers la vérité qui ne sera jamais dite mais éclatante. Deuxième coup de maître de Paul Haggis.