Tapis Volant #6 : Explorez le net librement

Publié le 31 mars 2009 par Gwilh @Gwilh
Au fil des articles, nous avons abordé différents logiciels Libres, tous disponibles sur Internet. Or, pour télécharger ces logiciels, il faut un navigateur web (« un web browser » dans le jargon). Alors, quitte à aller télécharger des logiciels libres, autant le faire avec un navigateur libre ! Dans l'univers du Libre, Mozilla Firefox domine outrageusement. Cela ne veut pas dire qu'il n'en existe pas d'autre, au contraire ! Nous allons aujourd'hui passer en revue les différentes offres du web Libre en matière de navigateur, tout en sachant qu'il en existe beaucoup d'autres.
Firefox 3
Firefox est la référence en matière de « web browser » libre. Outre d'être connu de tous, libriste ou non, il se pose en principal concurrent du navigateur embarqué de Windows, le vieillissant Internet Explorer, avec 30% d'utilisateurs en Europe. Son succès est du à son originalité, et surtout à ses nombreuses fonctionnalités. En matière d'ergonomie, il intègre un zoom sur page intelligent, des moteurs de recherches dans la barre d'outils, la restauration de la session en cas de fermeture brutale. Son système d'onglet a contribué à l'engouement des internautes pour le navigateur de la Fondation Mozilla, permettant une navigation souple. Sa barre de navigation permet de faire une recherche par mot clef pour retrouver ses sites favoris ou déjà visités, elle permet d'ajouter des étoiles à certains sites, ce qui a pour effet de les ajouter directement en marque page. Ces marques-pages gèrent désormais les flux RSS, pratique pour ne rien louper de l'actualité d'un blog, par exemple. Il intègre également un correcteur orthographique, et mémorise les formulaires. La sécurité a été grandement améliorée, avec des filtres anti-malware, anti-phishing, et la possibilité d'effacer rapidement ses traces. Mais la fonctionnalité ultime de Firefox est son outil de gestion des greffons (ou plugins) tierce. En effet, ce dernier permet de rajouter des fonctionnalités au navigateur, son utilisation devient alors sans limites, et s'adapte à tous les utilisateurs.
Icecat
Icecat est ce que l'on peut appeler un « fork » de Firefox, c'est-à-dire un logiciel dérivé qui en garde les bases mais dont les développeurs ont souhaité faire prendre une direction différente. Celui ci est développé par GNUzilla, et se veut une version entièrement libre de Firefox. En effet, ce dernier emploie quelques parcelles de code propriétaire, et surtout, permet l'utilisation d'extensions propriétaires comme le lecteur de PDF d' Adobe par exemple. Icecat est donc une reprise du code source de Firefox, dans lequel a été supprimé les fonctionnalités propriétaires. Il permet un contrôle des données relatives à la vie privée encore plus strict que Firefox. Son développement est pourtant toujours soumis au rythme des mises à jour du navigateur de Mozilla, les correctifs étant apportés peu de temps après. Icecat gère aussi les greffons, mais les plugins propriétaires ne sont pas supportés.
Google Chrome
Chrome est le navigateur lancé il y a quelques mois par la célèbre firme Google. Son code source est développé sous licence libre, mais son utilisation est quand même soumise à l'acceptation d'un Contrat de Licence Utilisateur Final. Le but de Google était d'apporter sa pierre quant aux développements futurs du web. Aussi, c'est par le biais d'une interface épurée que l'ex start-up américaine s'est lancée dans la course aux navigateurs. Pour le moment, Chrome est encore en phase bêta. De nombreuses fonctionnalités intéressantes y ont été intégrées comme l'omnibox qui remplace la barre d'adresse et qui sert également de moteur de recherche, le « web wall » en page d'accueil qui vous montre un aperçu de vos sites favoris, un mode secret qui ne garde aucune trace des pages vues (pratiques pour les amateurs de sites pour adultes, mais chut !)... On peut cependant regretter qu'un système de plugins n' y soit pas implanté. Chrome, à sa sortie a provoqué le buzz sur la blogosphère, certains le trouvant génial, d'autres le considérant comme une preuve de l'hégémonie de Google sur la toile... Ses détracteurs le surnomment « Big Browser ».