Frédéric Lefebvre, le porte-parole du grand capital

Publié le 31 mars 2009 par Juan
Frédéric Lefebvre est venu au secours de François Pérol, le nouveau patron des Banques Populaires et des Caisse d'Epargne, auditionné mercredi 25 mars par une commission parlementaire. Le député suppléant et porte-parole de l'UMP s'est permis d'accuser certains membres (socialistes) de "s'être auto-proclamés procureurs staliniens."

Frédéric Lefebvre parle toujours pour dire une connerie
par anti-sarkomania
Le député s'était fendu d'un communiqué sur les rémunérations abusives des dirigeants d'entreprises aidées par l'Etat:
"Base réglementaire ou base législative, ce qui compte c’est de pouvoir modifier les conventions liant l'Etat et les entreprises qui bénéficient de l'aide de la collectivité et leur interdire l'attribution de stock-options ou toutes autres rémunérations variables à leurs dirigeants.
Le Président de la République a annoncé cette décision à Saint-Quentin mercredi, il nous faut maintenant l'appliquer au plus vite. Contrairement à Ségolène ROYAL qui veut, dans un réflexe pavlovien, que cela passe obligatoirement par la loi parce que le gouvernement annonce qu'il est en train d'arbitrer entre la loi et le décret.
Ce qui nous guide c'est le pragmatisme. Nous recherchons l'efficacité et la rapidité là ou Madame ROYAL privilégie l'affichage et la gesticulation."
Frédéric LEFEBVRE
Porte-parole
Le député, habile conseil de nombre de grandes entreprises, tente d'éteindre le feu. Il n'apporte aucune réponse, et cerne le débat autour du choix proposé entre la loi ou le décret. Le vrai enjeu est ailleurs : la solidarité nationale en période de crise ne concerne pas que les dirigeants d'entreprises exceptionnellement soutenues par des subventions publiques. Le vrai débat concerne l'échelle des salaires et la fiscalité. mais Frédéric Lefebvre ne veut pas en entendre parler. A l'Assemblée, ces récentes interventions sont du même acabit.
Quand le débat porte sur le bouclier fiscal le 19 mars dernier, le député n'hésite pas à prononcer une énormité: "Les chiffres fournis par Bercy ne sont pas discutables : les 834 contribuables cités ont reçu en moyenne un remboursement de 368 000 euros. Mais la vérité est que 90 % d’entre eux paient plus de 100 % d’impôts, taux d’imposition que nous refusons tous de manière unanime, puisque la gauche elle-même a créé le principe du bouclier fiscal." Cent pour cent d'impôt ? Vraiment ?
A l'UMP, Xavier Bertrand n'apprécie que moyennement le trublion provocateur. Le nouveau patron de l'UMP préfère la pédagogie. Frédéric Lefebvre ne fait certes pas avancer les débats. Il préfère cliver l'opinion et les sujets.