Petite ironie de l’histoire : AIG démarche mémé Kamizole… Où ont-ils donc vu «geonpi» sur mon front ?

Publié le 03 avril 2009 par Kamizole

Trop fendard ! Je reçois le 18 mars un spam d’AIG me vantant les mérites d’une mirifique «garantie hospitalisation»… avec le premier mois gratuit. Je ne connais pas leurs tarifs n’ayant pas ce qu’ils appellent «le réflexe malin» : appeler leur conseiller… D’abord par ce que ma mutuelle prend en charge le «forfait journalier» en cas d’hospitalisation. C’est le plus important. Et qu’ensuite leurs tarifs risquent d’être fort au-dessus de mes capacités financières.

Enfin, le «réflexe malin» de mémé Kamizole sera de fuir comme la peste cet assureur mondial qui est en quasi-faillite - maintenu en vie par des perfusions de plusieurs centaines de milliers de dollars et néanmoins toujours sub-claquant, aux dernières nouvelles…

Je ne savais d’ailleurs pas qu’AIG faisait dans la clientèle particulière. Je l’imaginais plutôt uniquement «réassureur» des grandes compagnies, celles-là mêmes qui ont plongé tête la première dans toutes les spéculations les plus hasardeuses.

A moins qu’après avoir perdu tant de jetons sur les tapis verts de l’économie-casino, il ne se lançât dans le milieu plus populaire des «machines à sou» et autres «bandits manchots» pour tenter de «se refaire» dans les poches du vulgum pecus…

Je ne suis pas un afforgnat né de la dernière pluie !

C’est à peu près dans le même état d’esprit, partagée entre rigolade et colère que je reçus de ma banque, juste avant mon départ en vacances, début octobre – donc après le krach boursier – un courrier m’invitant à prendre une assurance-vie, lequel vantait le fait de pouvoir profiter des «opportunités boursières»

Je ne sais si leur argumentaire date d’avant le krach mais il faudrait être vachement con pour croire à ces louchées de lait d’beu ! Direct poubelle…

Je n’ai d’ailleurs pas attendu la crise actuelle pour penser tout le mal possible de ces «paniers d’actions» - de fait dangereusement tittrisés. Véritables pièges à con pour les particuliers au moindre retournement de conjoncture. Et quand la crise est aussi grave qu’aujourd’hui, il ne leur reste que leurs yeux pour pleurer sur leurs défuntes économies.

On est loin des placements de «bon père de famille» selon l’expression consacrée par la jurisprudence en matière de contrat. Et je suis persuadée qu’à cet égard nombre d’épargnants floués pourraient invoquer les manquements des banquiers et assureurs, non sur le plan de «l’obligation de résultat» mais sur le fondement de «l’obligation de moyens» selon la distinction établie par la jurisprudence quant à l’application de l’article 1147 c. civ… à savoir toute la panoplie des diverses obligations du contractant professionnel à l’égard des non professionnels : conseil, information objective, notamment sur les risques, etc…

On sait très bien que les chargés de clientèle des banques et des compagnies d’assurance n’ont en règle générale qu’un seul objectif – et s’ils ne le remplissent pas : direction la porte ! à savoir fourguer le maximum de contrats au maximum de clients. Sans se préoccuper de leur contenu exact. Et bien souvent les notices fournies aux autorités de régulation comme l’AMF sont d’une indigence crasse quant à l’information.

Nul doute que si les clients spoliés se retournaient massivement contre les banques et les compagnies d’assurance en invoquant le défaut d’information suffisante, certains dirigeants de banque pourraient avoir le trouillomètre à zéro. Pour leur avenir personnel, très certainement. Et pour l’avenir de leurs établissements, également.

Il suffit de peu pour que la rumeur ne déclenche un mouvement de panique et une chute en bourse. Et si de surcroît les clients s’avisaient de retirer toutes leurs billes, la coupe serait définitivement pleine.

Les banques vivent sur des montagnes de dettes : c’est à peu près tout leur capital mais il dépasse largement – parfois 3 à 4 fois - le PIB du pays… Faillite garantie.