Platement filmée par Åkerlund, la suite n'est que maigres rebondissements et révélations sans relief, jusqu'à un final ambitieux mais singulièrement raté. Après avoir lourdement insisté sur les problèmes familiaux du héros flic (un veuf qui délaisse ses gosses pour son job, comme c'est original), le script tente de lier ces scènes à la partie thriller, dans une sorte de marmelade sociale sur le thème bien connu de « les enfants, c'est important » (laisse pas traîner ton fils, comme dirait l'autre). Pas convaincante pour deux sous, cette conclusion pousse encore davantage le film dans un tourbillon d'ennui.
C'est que Les cavaliers de l'apocalypse n'est même pas assez nul ou ridicule pour susciter l'hilarité et justifier le fait de louer le DVD un samedi soir. Les scènes de boucherie sont immobiles, le grand guignol pas assez poussé, les interprètes trop sages (sauf une Zhang Ziyi déchaînée). Pas de quoi se moquer plus que de raison, d'autant que le film est mené par le grand Dennis Quaid, qui s'échine à balbutier sa carrière, mais qui parvient une nouvelle fois à se sortir indemne de ce mauvais film. C'est sans doute ce qu'on appelle la classe. Il n'empêche : on aimerait le voir de temps en temps dans un bon film, histoire de casser la routine.
3/10